Femmes Brésiliennes outrées protestent contre un projet de loi sur l'avortement

Temps de lecture: 2 minutes
Par Jean Rivière
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Pancartes de protestation contre la loi sur l'avortement et les hôpitaux.

ParisEnviron 10 000 personnes, principalement des femmes, se sont rassemblées samedi à São Paulo pour manifester contre un projet de loi assimilant les avortements tardifs à des homicides. La manifestation a occupé plusieurs blocs de la rue principale de la ville. C'était la plus grande manifestation jusqu'à présent, avec des événements similaires organisés à Rio de Janeiro, Brasilia et Recife.

  • Des pancartes, des autocollants et des banderoles arborant le slogan étaient omniprésents lors des manifestations.
  • Des images de femmes en capes rouges, faisant référence à "La Servante écarlate," ont fait le tour d'internet.
  • De nombreux manifestants portaient des vêtements et des écharpes verts, rappelant d'autres mouvements pour les droits des femmes en Amérique latine.

Au Brésil, l'avortement n'est autorisé que dans les cas de viol, si la vie de la mère est en danger ou si le fœtus souffre d'anencéphalie. Une femme qui se fait avorter pour d'autres raisons risque une peine de prison de un à trois ans. Certaines femmes se rendent dans d'autres pays pour accéder aux services d'avortement.

Si ce nouveau projet de loi est adopté, les personnes pratiquant des avortements après 22 semaines de grossesse pourraient être condamnées à des peines de prison allant de six à vingt ans. Les critiques affirment que cela signifie que les femmes qui avortent pourraient recevoir des peines plus sévères que celles infligées aux personnes condamnées pour viol.

L'accès tardif à l'avortement met souvent en évidence les inégalités dans les soins de santé. Les enfants, les femmes pauvres, les femmes noires et celles vivant dans les zones rurales sont particulièrement touchés. La professeure de droit Ivanilda Figueiredo a souligné que les grossesses chez les enfants ne sont souvent découvertes qu'après 22 semaines. Les enfants ne savent pas toujours qu'un retard de règles signifie qu'elles sont enceintes.

Les législateurs qui ont rédigé le projet de loi cherchent à obtenir le soutien des électeurs évangéliques pour les prochaines élections municipales. Les manifestants ont surnommé ces législateurs le "caucus du viol." La question de l'avortement est cruciale pour les électeurs chrétiens, qui représentent la majorité de la population au Brésil.

Le gouvernement du président Luiz Inácio Lula da Silva cherche à gagner le soutien des évangéliques, qui avaient soutenu l'ancien président Jair Bolsonaro. Lula a battu Bolsonaro lors des élections de 2022. Pendant sa campagne, Lula avait déclaré qu'il était contre l'avortement. La Première Dame, Rosângela da Silva, s'est exprimée sur les réseaux sociaux contre le projet de loi, soulignant l'importance de protéger les victimes de viol.

Cavalcante, l'auteur du projet de loi, a défié Lula de le rejeter malgré les déclarations de ce dernier contre l'avortement. Le débat persiste alors que les deux camps se préparent à d'autres actions et réponses.

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