Qardaha : craintes après la chute d'Assad malgré des liens étroits
ParisÀ Qardaha, de nombreuses personnes se sentent exclues, même si elles sont étroitement liées au régime d'Assad. La plupart des habitants, appartenant à la même secte alaouite qu'Assad, rencontrent des difficultés financières et ont peu d'opportunités professionnelles. Tandis que la famille Assad mène une vie de luxe, la majorité des résidents de Qardaha occupent des emplois faiblement rémunérés.
Les gens vivaient avec très peu de moyens, envoyant souvent leurs fils à l'armée par nécessité. Le gouvernement d'Assad est tombé, et désormais Hayat Tahrir al-Sham est au pouvoir. Actuellement, la sécurité est en partie rétablie, mais l'économie reste un problème majeur. Les principales préoccupations des habitants sont :
Salaires impayés pour les fonctionnaires, hausse des prix du carburant, absence de transport en commun, disparition de soldats de l'ancienne armée.
La communauté alaouite est à la fois enthousiaste et prudente. Avec l'arrivée de nouveaux dirigeants, elle réclame un traitement équitable et des droits égaux. Les Alaouites souhaitent être considérés comme n'importe quels autres citoyens syriens. Ils désirent également bénéficier de droits et de devoirs clairs, sans crainte de sanctions en raison de leur lien avec Assad.
La communauté est saisie d'inquiétude car de jeunes hommes, anciens soldats dans l'armée d'Assad, ont disparu vers la fin du conflit. Les familles cherchent désespérément des réponses, mais les registres de détention à Hama offrent peu d'éclaircissements. Pendant ce temps, les nouveaux dirigeants de la Syrie ont établi des centres de réconciliation. Cependant, la population réclame soit le pardon pour tous, soit que tous les responsables soient tenus pour responsables.
Réconciliation et justice sont essentielles à la guérison. À Qardaha, le conflit était complexe, et les habitants estiment que toutes les parties portent une part de responsabilité. Des groupes rebelles ont attaqué les Alaouites, supposant qu'ils soutenaient Assad, bien que beaucoup aient été contraints par les circonstances et n'aient pas réellement choisi de le soutenir.
Ahmed, militant communautaire, souligne l'importance d'un processus inclusif de réconciliation ou de justice transitionnelle. L'objectif principal doit être d'établir une paix durable en reconnaissant les erreurs de toutes les parties impliquées. Les citoyens aspirent à un avenir sans sectarisme et sans vengeance, espérant retrouver l'unité après de nombreuses années de guerre. Trouver un équilibre entre responsabilité et guérison déterminera l'avenir de Qardaha, reflétant les défis plus larges de la Syrie après le conflit.
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