Des chercheurs dévoilent un mécanisme du prurit et une piste pour bloquer les allergies.

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Par Madelaine Dupont
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Neurones et réactions cutanées illustrant les voies allergiques.

ParisDes chercheurs de l'Hôpital Général du Massachusetts ont découvert une raison clé pour laquelle certaines personnes ressentent plus de démangeaisons dues aux allergies que d’autres. Leur étude, publiée dans la revue Nature, montre comment les cellules immunitaires et nerveuses coopèrent pour provoquer des démangeaisons en présence d'allergènes. Cette découverte ouvre de nouvelles perspectives pour traiter et potentiellement stopper les réactions allergiques.

Les réactions allergiques se produisent lorsque le système immunitaire réagit de manière excessive à des éléments comme la poussière, le pollen ou les piqûres de moustiques. Concernant les démangeaisons, c'est le système nerveux sensoriel qui intervient en premier, et non le système immunitaire. Des recherches indiquent que les démangeaisons sont déclenchées par les cellules GD3 présentes dans la peau, qui libèrent une molécule appelée IL-3 lorsqu'elles sont activées par l'environnement. Cette molécule rend certains neurones sensoriels sensibles à de petites quantités d'allergènes, tels que les acariens ou la salive de moustique.

  • L'IL-3 rend les nerfs sensoriels plus sensibles aux allergènes.
  • Les cellules GD3 produisent de l'IL-3 en réponse aux microbes présents sur la peau.
  • Éliminer l'IL-3 ou les cellules GD3 peut empêcher les démangeaisons et les réactions allergiques.

Cette étude révèle de nouvelles informations sur les mécanismes des réactions allergiques au niveau cellulaire et moléculaire. Des chercheurs ont découvert que, chez les souris, l'interruption de la voie IL-3 peut arrêter les démangeaisons et les réactions immunitaires associées. Étant donné que les systèmes immunitaires des souris et des humains sont semblables, cette voie fonctionnerait probablement de la même manière chez l'homme.

De nouveaux traitements pourraient bloquer la voie de signalisation de l'IL-3. Si des médicaments ciblent cette voie, ils pourraient offrir de nouvelles thérapies pour les personnes souffrant de démangeaisons chroniques dues aux allergies. De plus, comprendre ce qui active les cellules GD3 pourrait aider à prévenir les allergies.

Cette recherche pourrait révolutionner le traitement des allergies en ciblant une partie spécifique du système immunitaire. En s'attaquant à la voie IL-3, les médecins pourraient adapter les traitements à chaque patient, améliorant ainsi leur qualité de vie. Étant donné la diversité des allergènes et la fréquence des réactions allergiques, ces traitements ciblés pourraient être extrêmement bénéfiques à l'échelle mondiale.

Ces découvertes ont de nombreuses implications significatives. Elles suggèrent une nouvelle méthode pour diminuer les réactions allergiques, ce qui pourrait être bénéfique pour beaucoup de personnes. De plus, ces révélations pourraient inciter davantage de recherches sur d'autres affections influencées par l'interaction entre les cellules immunitaires et les neurones sensoriels. En étudiant ces mécanismes, les médecins et les scientifiques découvriront probablement de nouveaux traitements, offrant ainsi de l'espoir aux personnes souffrant d'allergies partout dans le monde.

L'étude est publiée ici:

http://dx.doi.org/10.1038/s41586-024-07869-0

et sa citation officielle - y compris les auteurs et la revue - est

Cameron H. Flayer, Isabela J. Kernin, Peri R. Matatia, Xiangsunze Zeng, David A. Yarmolinsky, Cai Han, Parth R. Naik, Dean R. Buttaci, Pamela A. Aderhold, Ryan B. Camire, Xueping Zhu, Alice J. Tirard, John T. McGuire, Neal P. Smith, Clive S. McKimmie, Cameron S. McAlpine, Filip K. Swirski, Clifford J. Woolf, Alexandra-Chloe Villani, Caroline L. Sokol. A γδ T cell–IL-3 axis controls allergic responses through sensory neurons. Nature, 2024; DOI: 10.1038/s41586-024-07869-0
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