Des leaders pakistanais condamnés pour menaces contre Geert Wilders

ParisUn tribunal néerlandais a condamné deux dirigeants religieux pakistanais pour avoir menacé la vie de Geert Wilders, un homme politique néerlandais connu pour ses opinions anti-islam. Muhammad Ashraf Asif Jalali et Saad Rizvi ont été inculpés pour incitation au meurtre et menaces, tandis que Jalali a également été accusé de tentative de provoquer un meurtre à des fins terroristes. Ces verdicts revêtent une grande importance pour les Pays-Bas et le débat plus large sur la liberté d'expression et les sensibilités religieuses.

Les condamnations sont les suivantes :

• Muhammad Ashraf Asif Jalali a été condamné à 14 ans de prison pour tentative de provocation au meurtre et menaces.
• Saad Rizvi a écopé de quatre ans pour incitation au meurtre et menaces contre Wilders, mais il n'a pas reçu la peine maximale car ses propos n'ont pas été classés comme actes terroristes.

Ces affaires illustrent le conflit persistant entre la protection de la liberté d'expression et le respect des croyances religieuses. Geert Wilders, connu pour ses positions critiques sur l'Islam, a reçu des menaces après avoir annoncé en 2018 un concours de caricatures du prophète Mahomet. Ce concours a provoqué l'indignation dans le monde musulman, notamment au Pakistan, où beaucoup de fidèles considèrent toute représentation du Prophète comme extrêmement offensante.

Les décisions du tribunal néerlandais sont inédites. C’est la première fois que des imams, surtout ceux résidant à l’étranger, reçoivent de longues peines de prison pour avoir incité à la violence contre un homme politique néerlandais. Le tribunal a souligné que Jalali, suivi par de nombreux fidèles dans le monde, avait violé la vie privée de Wilders et perturbé les débats démocratiques par ses menaces. L’affaire contre Rizvi a démontré comment les réseaux sociaux sont de plus en plus utilisés pour diffuser des messages violents, bien que le tribunal n’ait pas qualifié ses actions de terrorisme.

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La vie de Wilders a beaucoup changé à cause de ces menaces. Il a déclaré qu'il est toujours sous protection, voyage dans des voitures blindées et reste constamment vigilant. Malgré cela, Wilders continue son travail et insiste sur l'importance de la liberté d'expression.

Ces affaires sont cruciales. Elles démontrent comment les menaces contre les élus, en particulier ceux ayant une influence sociale ou religieuse, doivent être traitées. Ces décisions soulignent que les sociétés démocratiques doivent permettre aux gens d'exprimer leurs opinions sans craindre la violence. Trouver cet équilibre est essentiel pour protéger la liberté d'expression tout en respectant les sentiments religieux.

Jalali et Rizvi ont désormais rejoint les rangs de ceux condamnés pour avoir menacé Wilders. Ce groupe inclut l'ancien joueur de cricket pakistanais Khalid Latif, condamné l'année dernière à 12 ans de prison pour avoir offert une récompense afin de tuer Wilders, ainsi qu'un autre Pakistanais condamné en 2019 pour avoir planifié une attaque terroriste contre Wilders. Ces menaces illustrent le conflit persistant entre la liberté d'expression et l'extrémisme religieux.