Meta interdit RT : tensions croissantes avec la Russie

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Par Francois Dupont
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Logo de Meta avec un tampon "interdit" sur le drapeau russe

ParisMeta a décidé de bannir les médias d'État russes en raison d'accusations d'ingérence étrangère. Le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, a critiqué cette mesure, affirmant qu'elle nuira aux relations entre la Russie et Meta, la société qui possède Facebook. Cette action s'inscrit dans le cadre des récentes sanctions américaines contre RT, accusant ce média contrôlé par le gouvernement russe de soutenir les actions militaires en Ukraine et de diffuser des informations trompeuses.

Les accusations du gouvernement américain contre RT incluent :

  • Collaboration présumée avec l'armée russe.
  • Organisation de campagnes de financement pour l'acquisition d'équipements militaires en Ukraine.
  • Utilisation de sites web pour diffuser de la désinformation à l'échelle mondiale.

L'administration Biden a pris le contrôle de sites web liés au gouvernement russe et a inculpé des employés de RT. Ces derniers ont été accusés d'avoir transféré de l'argent à une entreprise du Tennessee. Cette entreprise diffusait des publications en anglais sur les réseaux sociaux en faveur des points de vue russes, compliquant ainsi les relations de Meta avec les autorités russes.

Meta lutte depuis longtemps contre la désinformation en provenance de Russie. Il y a deux ans, l'entreprise a supprimé de nombreux faux comptes et sites web russes qui diffusaient des opinions pro-Kremlin sur l'invasion de l'Ukraine. En réaction, la Russie a qualifié Meta de groupe extrémiste et a bloqué l'accès à Facebook et Instagram, plateformes couramment utilisées par les Russes pour communiquer.

Après la répression, les Russes ont commencé à utiliser des réseaux privés virtuels (VPNs) pour accéder aux plateformes de médias sociaux. L'interdiction des plateformes de Meta est survenue à un moment où les médias indépendants et la liberté d'expression étaient fortement limités en Russie. Ces restrictions ont rendu difficile l'accès à des points de vue diversifiés pour les Russes.

En avril, un tribunal russe a condamné Andy Stone, le directeur de communication de Meta, à six ans de prison pour apologie du terrorisme. Ce verdict a été prononcé suite aux commentaires de Stone après l'invasion de l'Ukraine par la Russie le 24 février 2022. Le procès de Stone a été expéditif et mené en son absence. Cela illustre le conflit croissant entre Meta et les autorités russes.

Le monde politique est en pleine transformation, et des plateformes comme Meta jouent un rôle majeur. Nous ignorons encore si l'interdiction des médias d'État russes aura un impact significatif ou posera davantage de problèmes. Ce que nous savons, c'est que le lien entre les réseaux sociaux, la politique et le pouvoir gouvernemental est désormais extrêmement complexe.

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