Musk sous surveillance : menace de suspension de X au Brésil

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Par Pierre Martin
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Drapeau brésilien avec un marteau de juge superposé.

ParisUn tribunal brésilien pourrait suspendre X, le réseau social d'Elon Musk, en vertu de la législation brésilienne. Cette loi exige que les entreprises étrangères désignent des représentants légaux locaux. Cela garantit que les décisions judiciaires soient rapidement communiquées et exécutées.

Si X ne respecte pas cette réglementation, cela pourrait entraîner de graves problèmes, notamment avec les élections municipales prévues en octobre. L'augmentation attendue de la désinformation souligne la nécessité de respecter rapidement les ordonnances judiciaires, ce qui sera difficile sans l'assistance d'un avocat local.

Au Brésil, un juge unique dispose d'une grande autorité pour faire respecter les lois. Par le passé, des juges brésiliens ont même ordonné la fermeture de grandes plateformes de réseaux sociaux. Voici quelques exemples notables :

  • En 2015 et 2016, WhatsApp a été confronté à plusieurs interruptions de service pour non-respect des demandes de données utilisateur.
  • En 2022, Telegram a évité une interruption nationale en acceptant de nommer un représentant local.
  • La plateforme d'Elon Musk, X, pourrait subir des sanctions similaires. Si le juge de Moraes décide de la suspendre, il informerait d'abord l'Anatel, l'organisme de réglementation des télécommunications. Anatel ordonnerait alors aux entreprises locales, y compris Starlink de Musk, de bloquer l'accès à X. Cela impliquerait d'empêcher la résolution des noms de domaine et l'accès aux adresses IP au Brésil, rendant X inaccessible en environ 12 heures.

    Le juge pourrait ordonner aux principales boutiques d'applications de retirer X, ce qui affecterait principalement les utilisateurs mobiles, car beaucoup d'entre eux utilisent X sur leur téléphone. Une autre mesure possible, mais controversée, serait de bloquer l'accès via les VPN et de sanctionner ceux qui tentent de contourner l'interdiction.

    La fermeture de X n'est pas un cas isolé dans le monde. La plateforme, anciennement connue sous le nom de Twitter et maintenant appelée X, est interdite dans des pays comme la Russie, la Chine et l'Iran. Ces nations bloquent l'accès pour contrôler les critiques et restreindre la circulation de l'information. Les actions de leurs gouvernements visent à réprimer la liberté d'expression et à empêcher l'organisation de mouvements populaires.

    Le Brésil est une démocratie. X doit respecter les règles juridiques pour garantir des élections équitables, sans réprimer les opinions politiques. Mais l'interdiction d'une plateforme populaire comme X soulève des inquiétudes concernant la liberté d'expression et le partage d'informations.

    L'entreprise X d'Elon Musk se heurte à un défi majeur : respecter les lois locales tout en restant accessible dans de nombreux pays. Cela illustre la difficulté de gérer une entreprise technologique à l'échelle mondiale tout en se conformant aux règlements de chaque nation. Partout dans le monde, et pas seulement au Brésil, on observera de près les conséquences de l'ordre de de Moraes et la réaction de X.

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