Les Iraniennes dévoilées commémorent Mahsa Amini deux ans après sa mort
ParisLes femmes iraniennes apparaissent de plus en plus en public sans porter de voile, alors que s'approche le deuxième anniversaire de la mort de Mahsa Amini. Malgré les mesures strictes du gouvernement pour sanctionner le non-respect du code vestimentaire, les femmes continuent de résister. Bien qu'il n'y ait pas eu récemment d'incident similaire à la mort d'Amini pour déclencher de nouvelles manifestations, la détermination à contester les règles reste forte.
Le nouveau président iranien, Masoud Pezeshkian, avait promis durant sa campagne d'arrêter la police des mœurs de harceler les femmes. Toutefois, le pouvoir réel en Iran appartient au Guide suprême, l'Ayatollah Ali Khamenei. Ce dernier s'est toujours opposé au retrait des voiles par les femmes, affirmant que cela est interdit à la fois par la religion et par la politique.
Points clés à retenir :
- Les femmes iraniennes défient le code vestimentaire malgré un renforcement des sanctions
- Le nouveau président réformiste Masoud Pezeshkian cherche à apaiser les tensions
- Le Guide suprême Ayatollah Ali Khamenei maintient une position intransigeante sur le hijab
- La mort de Mahsa Amini est devenue un point de ralliement symbolique
- Des incidents récents montrent un risque persistant de non-conformité
La mort de Mahsa Amini en septembre 2022 a déclenché des manifestations de grande ampleur avec pour slogan « Femme, Vie, Liberté ». Ces manifestations se sont rapidement transformées en revendications pour des changements politiques. Plus de 500 personnes ont perdu la vie et plus de 22 000 ont été arrêtées lors de la répression gouvernementale.
À Téhéran, on aperçoit de plus en plus de femmes sans hijab, surtout le soir ou le week-end dans les parcs. Ce phénomène, autrefois rare, devient plus courant bien que risqué. La police des mœurs est de retour dans les rues et des violences contre les femmes et les filles ont été signalées. Des dispositifs de surveillance tels que des caméras dans les voitures et des drones lors d'événements publics sont utilisés pour surveiller et punir les femmes qui ne portent pas de hijabs.
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Après la mort subite de l'ancien président Ebrahim Raïssi dans un crash d'hélicoptère, le président Pezeshkian a été élu. On espère que cela apaisera les tensions, mais une ligne dure persiste. Le procureur général d'Iran a conseillé aux forces de sécurité de ne pas recourir à la violence physique pour les violations du hijab mais continue de poursuivre ceux qui ne respectent pas le code vestimentaire.
En Iran, le hijab dépasse le simple vêtement ; il porte des significations politiques et religieuses. Certains le portent pour montrer leur foi et leur modestie, tandis que d'autres le perçoivent comme un symbole de contrôle politique. Le gouvernement utilise des technologies telles que les drones et la surveillance automobile pour s'assurer que les règles concernant le port du hijab sont respectées.
Malgré ces efforts, le mouvement suivant la mort d'Amini montre la force et le courage des femmes iraniennes. En refusant de porter le hijab, elles continuent de défier un système qui contrôle leurs choix personnels. Le président Pezeshkian doit équilibrer ses promesses de changement avec les opinions strictes des dirigeants iraniens. La situation reste instable, avec des possibilités de progrès pacifique ou de répression violente.
En Iran, le débat sur le hijab est loin d'être terminé. La mort de Mahsa Amini rappelle les souffrances humaines de cette lutte. Son souvenir incite les femmes iraniennes à défier les restrictions et à revendiquer leurs droits, malgré les risques encourus.
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