Un candidat abandonne, désintérêt croissant pour la présidentielle en Iran

ParisUn candidat s'est retiré de l'élection présidentielle iranienne prévue pour vendredi. Le retrait de Ghazizadeh Hashemi laisse désormais cinq candidats en lice. Les experts estiment que ce sera un duel entre trois candidats.

Deux candidats, Saeed Jalili et Mohammad Bagher Qalibaf, visent tous deux les électeurs conservateurs. Masoud Pezeshkian, un chirurgien cardiaque réformiste, est le seul candidat à soutenir les politiques de l’ancien président modéré Hassan Rohani. Rohani a joué un rôle clé dans la négociation de l'accord nucléaire iranien de 2015 avec les grandes puissances mondiales.

Le Guide Suprême iranien, l'Ayatollah Ali Khamenei, interdit aux femmes et à ceux qui veulent des changements majeurs de se présenter aux élections. Il a récemment encouragé une forte participation des électeurs, tout en avertissant Pezeshkian et ses partisans de ne pas compter sur les États-Unis.

Points clés :

• Ghazizadeh Hashemi se retire de la course
• Cinq candidats restent en lice
• Khamenei appelle à une forte participation électorale

Les habitants de Téhéran ne montrent pas beaucoup d'intérêt pour l'élection. Après qu'un crash d'hélicoptère en mai a coûté la vie à Raisi, l’engagement a encore diminué. De nombreux électeurs estiment que les promesses passées n'ont pas été tenues.

En 2015, l'accord nucléaire a apporté de l'espoir à l'Iran. Cependant, la situation économique est désormais préoccupante. La région du Moyen-Orient est plus instable et l'Iran a attaqué Israël. De plus, l'Iran enrichit de l'uranium à des niveaux proches de ceux nécessaires pour fabriquer des armes nucléaires et pourrait produire plusieurs bombes s'il le décide.

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Les choix restreints lors de l'élection et les règles strictes du gouvernement concernant le voile obligatoire découragent les gens de participer au vote. Fatemeh Jazayeri, une femme de 27 ans au chômage et titulaire d'un master, a déclaré qu'elle n'avait pas regardé les débats car elle n'envisage pas de voter. Elle avait voté pour Rouhani il y a sept ans, mais il n'a pas tenu ses promesses d'améliorer l'économie. Elle pense que les promesses des candidats ne seront pas tenues.

Les habitants de Téhéran qui participent aux prières du vendredi tendent à avoir des opinions plus conservatrices et sont plus enclins à voter. Mahmoud Seyedi, un commerçant de 46 ans, a déclaré que lui et sa famille iront voter.

Les élections suivent la disparition de Raisi dans un accident d'hélicoptère en mai. Très apprécié par le public, sa mort a amplifié l'incertitude politique.

Les Iraniens font face à de graves difficultés économiques, et la situation politique au Moyen-Orient devient de plus en plus instable. Beaucoup de gens ne veulent plus voter et se sentent trahis par les promesses politiques passées.