Test révolutionnaire des selles et nouvelles perspectives thérapeutiques pour l'endométriose
ParisDes chercheurs du Baylor College of Medicine et d'autres institutions travaillent sur des méthodes innovantes pour mieux diagnostiquer et traiter l'endométriose. Cette maladie touche environ 200 millions de femmes dans le monde, provoquant de fortes douleurs et de l'infertilité, car un tissu similaire à celui de la muqueuse utérine croît à l'extérieur de l'utérus. Les méthodes de diagnostic actuelles peuvent parfois la confondre avec un problème intestinal, retardant ainsi le traitement. Les chercheurs développent un test de dépistage non-invasif à partir des selles pour diagnostiquer et traiter la maladie avec plus de précision.
Principaux points à retenir :
- Des différences marquées dans le microbiome et les métabolites présents dans les selles entre les femmes atteintes et non atteintes d'endométriose.
- Identification d'une combinaison unique de métabolites bactériens spécifique à l'endométriose.
- Diminution notable du métabolite 4-hydroxyindole chez les patientes souffrant de cette maladie.
Découverte Majeure : Un Métabolite Prometteur contre l'Endométriose
Des chercheurs ont fait un progrès crucial dans la compréhension de l'endométriose en identifiant des profils métaboliques spécifiques. L'un des métabolites, le 4-hydroxyindole, principalement produit par les bactéries intestinales bénéfiques, montre un potentiel considérable. Ce composé pourrait faciliter non seulement le diagnostic de l'endométriose, mais également son traitement. Dans des études menées sur des animaux, le 4-hydroxyindole a réussi à réduire l'inflammation et la douleur associées à l'endométriose, laissant entrevoir de nouvelles pistes thérapeutiques.
Les chercheurs s'intéressent au lien entre l'endométriose et les maladies inflammatoires de l'intestin (MII). Ces deux affections présentent des profils métaboliques similaires, ce qui suggère une possible interconnexion dans leur développement. Cette découverte pourrait ouvrir la voie à de nouveaux traitements combinés en se concentrant sur l'influence du microbiome sur leur progression.
Les chercheurs s'efforcent d'améliorer ce test de selles en analysant de plus près le microbiome. Leur réussite pourrait accélérer le diagnostic des maladies et permettre des traitements personnalisés en fonction de la composition bactérienne spécifique de chaque individu.
Cette recherche ouvre de nouvelles perspectives pour le diagnostic et le traitement de l'endométriose, pouvant réduire le délai moyen de sept ans avant d'obtenir un diagnostic. Elle souligne l'importance d'intensifier les études sur le microbiote et son rôle potentiel dans la résolution de maladies complexes. Des tests non invasifs sont en développement grâce à des efforts scientifiques continus, et pourraient significativement améliorer les traitements de santé féminine.
L'étude est publiée ici:
http://dx.doi.org/10.1016/j.medj.2024.09.006et sa citation officielle - y compris les auteurs et la revue - est
Chandni Talwar, Goutham Venkata Naga Davuluri, Abu Hena Mostafa Kamal, Cristian Coarfa, Sang Jun Han, Surabi Veeraragavan, Krishna Parsawar, Nagireddy Putluri, Kristi Hoffman, Patricia Jimenez, Scott Biest, Ramakrishna Kommagani. Identification of distinct stool metabolites in women with endometriosis for non-invasive diagnosis and potential for microbiota-based therapies. Med, 2024; DOI: 10.1016/j.medj.2024.09.006Partager cet article