La transmission du VIH inquiète au Gauteng malgré les services gratuits

ParisEn Afrique du Sud, la transmission du VIH de la mère à l'enfant reste un problème majeur, même dans la riche région de Gauteng. Malgré la disponibilité de tests de dépistage du VIH gratuits et de médicaments antirétroviraux pour les femmes enceintes, de nombreux bébés continuent de naître avec le VIH. Les autorités sanitaires sont préoccupées car les données montrent qu'un trop grand nombre de nouveaux-nés sont contaminés.

Les chiffres sont alarmants : cette année, plus de 200 femmes enceintes à Gauteng n'ont pas utilisé les services de prévention du VIH, et 211 femmes en ont été privées durant le dernier semestre de l'année passée. Cela démontre que les risques de transmission persistent malgré la disponibilité des ressources.

Certaines causes de ce problème incluent le fait que les femmes enceintes ne se rendent pas rapidement dans les centres de santé, retardant ainsi des tests et traitements essentiels. De plus, nombreuses sont celles qui n'apprennent leur séropositivité que lorsqu'il est trop tard pour éviter la transmission.

Certaines femmes rencontrent des difficultés à suivre leur traitement antirétroviral. Elles peuvent arrêter leur traitement en raison de déménagements ou de problèmes personnels. Maintenir le traitement est crucial pour son efficacité. Si le traitement est interrompu, cela peut entraîner de nouvelles infections pendant la grossesse ou l'allaitement.

Les facteurs comportementaux et sociaux sont également importants. Il est crucial pour les femmes de respecter les recommandations sur l'allaitement maternel. Elles doivent savoir que l’allaitement exclusif pendant les six premiers mois peut aider à prévenir la transmission du VIH. Cependant, beaucoup ne suivent pas ces directives de manière régulière. La stigmatisation sociale et le manque d’éducation compliquent l’adhésion à ces mesures préventives.

Lisez aussi:

Aujourd'hui · 10:24

Claudia Sheinbaum : un défi à la présidence mexicaine

Les ressources et l'éducation jouent un rôle essentiel. Winnie Byanyima, directrice exécutive de l'ONUSIDA, insiste sur l'importance de rendre les traitements et les mesures préventives accessibles à tous. Même si Johannesburg et Pretoria disposent de nombreuses ressources, notamment des cliniques de santé gouvernementales, beaucoup de gens ne recourent toujours pas à ces services.

Enseigner aux femmes l'importance des traitements rapides et continus peut diminuer le risque de transmission mère-enfant. Les campagnes de santé publique doivent être percutantes et spécialement conçues pour surmonter les obstacles culturels et sociaux locaux. Collaborer avec les communautés et utiliser les réseaux sociaux pour diffuser l'information peut aider à résoudre ce problème.

Il est essentiel de trouver de nouvelles méthodes pour suivre et soutenir les femmes qui commencent un traitement. Les services de santé mobiles et les programmes de suivi peuvent offrir un soin régulier, surtout pour celles qui se déplacent fréquemment ou rencontrent des défis personnels.

Pour résoudre le problème en Gauteng, il est essentiel de comprendre pourquoi les gens ne suivent pas les conseils médicaux et cherchent des soins tardivement. L'objectif est clair : avec les solutions médicales avancées dont nous disposons aujourd'hui, presque aucun bébé ne devrait naître avec le VIH.