Défis cachés dans le soin des adultes schizophréniques
ParisUne nouvelle étude de l'Université de Columbia a révélé que les adultes atteints de troubles liés à la schizophrénie ne reçoivent pas suffisamment de soins de santé mentale. La recherche, publiée dans Psychiatric Services in Advance, a examiné les difficultés rencontrées par les personnes atteintes de troubles comme la schizophrénie, le trouble schizo-affectif et le trouble schizophréniforme. Ces individus souffrent souvent aussi de dépression majeure et de problèmes liés à la consommation de substances. Cependant, très peu d'entre eux bénéficient du traitement nécessaire. L'étude a montré qu'un nombre infime prenait des médicaments antipsychotiques malgré le fait qu'ils aient une assurance santé.
Constatations clés :
- 52 % des personnes rencontrent des épisodes dépressifs majeurs.
- 23 % consomment de l'alcool, tandis que 20 % utilisent du cannabis.
- 17 % souffrent de troubles de stress post-traumatique.
- Fréquence élevée de pensées suicidaires et de tentatives de suicide.
La plupart des personnes interrogées bénéficient d'une couverture médicale, mais seulement environ 70 % ont utilisé des services de santé mentale l'année dernière. Cela révèle une différence entre avoir une assurance et recevoir l'aide adéquate. Des problèmes sociaux et économiques tels que la pauvreté et le chômage aggravent la situation. Ce décalage entre le besoin et l'accès aux soins de santé mentale est une question cruciale qui nécessite une intervention urgente.
Nous avons besoin de méthodes innovantes pour surmonter les défis.
La recherche met en lumière des problèmes qui nécessitent de nouvelles solutions. Les systèmes actuels de soins et de protection sociale ne fonctionnent pas efficacement. Il est essentiel de mettre en place de nouveaux dispositifs pour faciliter l'accès et l'utilisation des traitements. Ces dispositifs pourraient inclure des programmes d'aide à l'emploi et à la vie communautaire. Des méthodes comme le traitement communautaire assertif et les soins spécialisés pour la psychose précoce montrent leur efficacité mais sont trop peu exploitées.
Le lien entre la santé mentale et les problèmes sociaux mérite davantage d'attention. En travaillant sur ces liens, la vie des personnes concernées pourrait s'améliorer. Sensibiliser les familles et les communautés aux premiers signes et aux options de traitement pourrait renforcer les soins. De plus, la stigmatisation liée à la schizophrénie empêche souvent les gens de chercher de l'aide ou de recevoir un soutien adéquat.
Les résultats de l'étude incitent les décideurs, les professionnels de la santé et la société à agir. En adoptant des méthodes éprouvées et en élargissant les services de santé mentale, nous pouvons grandement améliorer la vie des personnes atteintes de troubles liés à la schizophrénie.
L'étude est publiée ici:
http://dx.doi.org/10.1176/appi.ps.20240138et sa citation officielle - y compris les auteurs et la revue - est
Natalie Bareis, Mark Edlund, Heather Ringeisen, Heidi Guyer, Lisa B. Dixon, Mark Olfson, Thomas E. Smith, Lydia Chwastiak, Maria Monroe-DeVita, Marvin Swartz, Jeffrey Swanson, Elizabeth Sinclair Hancq, Paul Geiger, Noah T. Kreski, T. Scott Stroup. Characterizing Schizophrenia Spectrum Disorders: Results of the U.S. Mental and Substance Use Disorders Prevalence Study. Psychiatric Services, 2024; DOI: 10.1176/appi.ps.20240138Partager cet article