Muhyiddin Yassin accusé de sédition pour propos sur l'ex-roi
ParisL'ancien dirigeant malaisien Muhyiddin Yassin est accusé de sédition pour avoir ridiculisé l'ex-roi, le sultan Abdullah. Cette accusation survient alors que le climat politique est déjà fragile. Muhyiddin, qui fait également face à des accusations de corruption et de blanchiment d'argent, affirme que celles-ci sont motivées par des raisons politiques.
Muhyiddin dirige un groupe promouvant le nationalisme islamique, qui a obtenu un large soutien parmi les Malais, représentant environ les deux tiers des 34 millions d'habitants de la Malaisie. La montée en puissance de ce groupe révèle un bouleversement majeur dans la politique malaisienne, accentuant les tensions entre les différentes communautés ethniques et politiques.
Points Clés :
- Les propos de Muhyiddin auraient ridiculisé l'ancien roi Sultan Abdullah.
- Le fils de Sultan Abdullah critique Muhyiddin, qualifiant ses remarques de dangereuses.
- Muhyiddin réfute les accusations, affirmant que ses commentaires sont factuels.
- Polémique en cours concernant l'utilisation de la Loi sur la sédition.
- Muhyiddin est également accusé de corruption et de blanchiment d'argent.
Le sultan Abdullah a régné jusqu'au 30 janvier et n'a pas commenté l'affaire. Son fils a critiqué Muhyiddin, affirmant que ses propos pouvaient diviser le peuple et porter atteinte à l'institution royale. Muhyiddin s'est défendu en déclarant que ses affirmations étaient véridiques et qu'il avait le soutien de115 des 222 membres du parlement.
Anwar Ibrahim, l'actuel Premier ministre, a renié sa promesse d'abolir la loi sur la sédition. Cela a suscité des inquiétudes concernant la liberté d'expression en Malaisie et des craintes que cette loi ne soit utilisée pour faire taire les opposants politiques.
Muhyiddin risque jusqu'à trois ans de prison ou une amende s'il est reconnu coupable. Cette affaire met en lumière la lutte continue entre divers groupes politiques en Malaisie, chacun cherchant à obtenir le pouvoir. L'inculpation de Muhyiddin rappelle celle de l’ancien Premier ministre Najib Razak, qui a été reconnu coupable de plusieurs accusations et purge actuellement une peine de 12 ans de prison.
La Malaisie traverse des turbulences juridiques et politiques, rendant son avenir incertain. L'utilisation de la Loi sur la Séédition contre un ancien dirigeant illustre le conflit persistant autour de la liberté d'expression et du contrôle politique dans un pays marqué par des différences ethniques et politiques significatives.
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