Étudiants bangladais en colère contre les quotas pour les héros de guerre

ParisAu Bangladesh, des étudiants manifestent contre un système de quotas pour l'accès aux emplois publics, réservant des postes aux enfants de héros de guerre. Ce système accorde également des places aux femmes, aux personnes handicapées et aux minorités ethniques.

Détails principaux :

• Quota de 30 % pour les descendants de vétérans
• Quota de 6 % pour les personnes handicapées
• Quota de 6 % pour les minorités ethniques

Sursis suspendu, les manifestations avaient pris fin en 2018. Cependant, le mois dernier, la Haute Cour a ordonné le rétablissement du quota de 30 % pour les descendants de vétérans, déclenchant de nouvelles protestations. La population soutient un quota de 6 % pour les personnes en situation de handicap et les minorités ethniques, mais rejette celui destiné aux descendants de héros de la guerre d'indépendance.

La Cour suprême a suspendu l'ordonnance de la Haute Cour pour quatre semaines et rendra sa décision plus tard. La Première ministre Sheikh Hasina a déclaré que l'affaire est désormais entre les mains de la Cour suprême.

Les manifestations continuent de perturber Dhaka. Plus de 50 personnes ont été soignées pour des blessures à l'hôpital du Collège médical Enam près de l'université Jahangir Nagar. La majorité présentait des plaies par projectiles.

Des manifestants accusent les membres de la Bangladesh Chhatra League, un groupe étudiant affilié au parti au pouvoir Awami League dirigé par la Première ministre Hasina, d'avoir attaqué leurs manifestations pacifiques. La situation s'est aggravée lorsque la police et le groupe étudiant, soutenus par le parti au pouvoir, ont affronté les manifestants.

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Le commissaire de police Abdullahil Kafi a déclaré au Daily Star que des gaz lacrymogènes et des balles à blanc avaient été employés face aux manifestants qui attaquaient les forces de l'ordre. Jusqu'à quinze policiers ont été blessés. Lundi, plus de cent étudiants ont été blessés lors d'affrontements à l'Université de Dhaka.

Les manifestants prévoient de continuer leurs actions malgré l'agitation. Le contexte politique est crucial. L'Awami League d'Hasina soutient les avantages pour les familles des héros de guerre. Son père, Sheikh Mujibur Rahman, a dirigé la guerre d'indépendance en 1971. À l'opposé, le parti Jamaat-e-Islami et le Parti Nationaliste du Bangladesh (BNP) s'opposaient à cette indépendance.

Hasina a récemment remporté une élection en janvier, mais le principal parti d'opposition et ses alliés n'ont pas participé. Ils exigent la démission de Hasina et souhaitent qu'un gouvernement intérimaire organise les futures élections. La tension politique reste élevée, et tous les principaux partis politiques disposent de groupes étudiants actifs.

La situation politique au Bangladesh rencontre de grands problèmes. Les étudiants souhaitent supprimer le quota de 30% parce qu'ils valorisent l'équité et le mérite. Ils soutiennent également des quotas pour les personnes handicapées et les minorités ethniques afin de favoriser l'inclusion sociale. Cependant, la politique complique les choses. Les affrontements violents et les accusations contre les partisans du gouvernement témoignent de la tension ambiante.

Les manifestations révèlent l'urgence de dialoguer entre étudiants, gouvernement et groupes politiques. Pour résoudre ces problèmes de fond, il est crucial d'examiner à la fois les revendications actuelles et les enjeux historiques et politiques. La décision de la Cour suprême est significative, mais une solution durable nécessitera bien plus qu'un simple jugement de la cour.