Températures arctiques montantes : plus de nuages glacés
ParisDes recherches récentes indiquent que le réchauffement de l'Arctique pourrait en fait entraîner une augmentation de la formation de glace dans les nuages. Cela revêt une grande importance car cela pourrait influencer la gestion de la chaleur et des conditions météorologiques dans l'Arctique. En général, des températures plus élevées rendent la formation de cristaux de glace dans les nuages plus difficile. Cependant, de nouvelles études suggèrent que les particules nucléantes de glace (PNIs) pourraient modifier cette hypothèse.
Principaux aspects de la recherche :
- Augmentation des zones sans neige ni glace dans l'Arctique due à la hausse des températures.
- Émissions accrues de particules glacégènes (INPs) de ces zones, favorisant la formation de cristaux de glace dans les nuages.
- Présence de poussières minérales et de particules carbonées comme principales INPs pendant les mois chauds.
- Lien établi entre les valeurs positives de l'indice de végétation par différence normalisée (NDVI) et les INPs.
- Potentiel de changement dans la composition des nuages influençant le climat arctique.
Des chercheurs de l'Institut National de Recherche Polaire au Japon ont examiné l'Arctique et ont découvert des conditions singulières. Quand la surface se réchauffe, elle fait souvent fondre la neige et la glace, révélant le sol nu et la végétation. Ces zones libèrent davantage de particules de nucléation de glace (PNI) actives, comprenant des poussières minérales et des matériaux biologiques tels que les microorganismes et les débris végétaux. Lorsqu'elles pénètrent dans les nuages, ces PNI favorisent la formation de glace, ce qui peut modifier les caractéristiques des nuages, éventuellement en diminuant leur durée de vie et leur capacité à réfléchir la lumière solaire.
Les transformations de l'environnement arctique ont des répercussions considérables sur le climat de cette région. Ces changements peuvent modifier les régimes météorologiques, la température et l'étendue de la glace. Comprendre ces effets est essentiel pour anticiper les futures tendances climatiques dans l'Arctique.
Ces résultats indiquent des impacts significatifs sur le climat arctique. Si les hivers continuent de se réchauffer, nous pourrions observer des transformations majeures dans les types de nuages. Le réchauffement de Svalbard se produit cinq à sept fois plus rapidement que la moyenne mondiale, ce qui augmente considérablement les probabilités de formation de glace. Cela pourrait encore accentuer le réchauffement de la région, en influençant la façon dont les nuages réfléchissent la lumière du soleil et leur durée de vie.
Augmentation des particules glaçogènes : impacts sur le climat
L'augmentation des particules glaçogènes (PGs) peut influencer le climat en Arctique et pourrait aussi modifier les schémas météorologiques mondiaux. Le réchauffement et les transformations de l'Arctique pourraient affecter le climat global. Les modèles climatiques doivent intégrer ces éléments pour fournir des prévisions précises. Les interactions complexes entre les surfaces réchauffées, les PGs et les nuages jouent un rôle crucial dans la régulation des températures terrestres par l'Arctique.
Interactions entre température, aérosols et formations nuageuses : un enjeu climatique crucial.
Les liens entre la température, les aérosols et les formations nuageuses illustrent l'importance d'améliorer les modèles climatiques. En utilisant ces nouvelles connaissances, les scientifiques peuvent faire des prédictions plus précises et proposer de meilleures solutions aux problématiques climatiques. Alors que l'Arctique continue de se réchauffer, comprendre ces interactions devient de plus en plus essentiel.
L'étude est publiée ici:
http://dx.doi.org/10.1038/s43247-024-01677-0et sa citation officielle - y compris les auteurs et la revue - est
Yutaka Tobo, Kouji Adachi, Kei Kawai, Hitoshi Matsui, Sho Ohata, Naga Oshima, Yutaka Kondo, Ove Hermansen, Masaki Uchida, Jun Inoue, Makoto Koike. Surface warming in Svalbard may have led to increases in highly active ice-nucleating particles. Communications Earth & Environment, 2024; 5 (1) DOI: 10.1038/s43247-024-01677-0Partager cet article