Un cocktail bactériel révolutionnaire contre les infections résistantes
ParisDes scientifiques de l'Université Keio et de l'Institut Broad ont identifié un ensemble de 18 souches bactériennes capables de traiter les infections intestinales résistantes aux antibiotiques. Ces infections touchent souvent les personnes atteintes de maladies inflammatoires de l'intestin ou celles sous antibiotique depuis longtemps. Elles sont généralement causées par des bactéries Gram-négatives telles que les Enterobacteriaceae. L’utilisation de transplants fécaux pour soigner ces infections peut parfois être inefficace en raison de la variabilité du mélange bactérien. Toutefois, ce nouveau groupe de bactéries offre une option de traitement plus précise.
Principaux avantages du cocktail bactérien à 18 souches :
- Réduction ciblée de la croissance des Enterobacteriaceae
- Diminution de l'inflammation intestinale grâce à la concurrence pour les glucides
- Peu de perturbations des autres bactéries intestinales bénéfiques
- Moins d'effets secondaires potentiels par rapport aux antibiotiques traditionnels
La recherche révèle que les souches isolées sont capables de stopper les bactéries nuisibles tout en favorisant les interactions bénéfiques au sein du microbiome. L'étude montre que les 18 souches entrent en concurrence avec des pathogènes tels que E. coli et Klebsiella pour les nutriments, en particulier le gluconate. Cette concurrence nutritionnelle est cruciale car elle empêche la prolifération des bactéries nocives en leur refusant les ressources nécessaires à leur survie et à leur multiplication.
Mécanismes et Implications Futures
Les systèmes en place jouent un rôle crucial dans la manière dont les technologies et les politiques interagissent les unes avec les autres. Alors que l'évolution technologique se poursuit, il est essentiel d'anticiper les conséquences qu'elles peuvent avoir sur la société et l'économie. Les décideurs doivent être conscients des enjeux pour s'assurer que les avancées bénéficient à tous, tout en évitant les risques potentiels. Le dialogue entre experts et parties prenantes est primordial pour naviguer dans ces changements constants avec succès.
Une étude révèle que l'infection par la bactérie Klebsiella chez les souris modifie l'expression des gènes liés à l'absorption des glucides. Les chercheurs ont découvert que l'activité des gènes associés au gluconate diminuait, indiquant une concurrence entre les microbes intestinaux. Cette découverte est cruciale car elle démontre que des communautés bactériennes spécialement élaborées peuvent modifier l'environnement intestinal pour empêcher la prolifération des bactéries nuisibles.
L'étude a porté sur des enfants atteints de colite ulcéreuse et a révélé des niveaux plus élevés de gluconate, associés à une augmentation des bactéries consommatrices de gluconate appelées Enterobacteriaceae. Cela renforce l'idée que le contrôle des nutriments peut influencer l'inflammation. Il suggère que des traitements microbiens personnalisés pourraient être cruciaux pour améliorer la santé intestinale.
L'équipe de recherche prévoit de découvrir des substances inconnues dans l'intestin qui influencent la santé et l'inflammation. Comprendre le fonctionnement de ces substances pourrait permettre de développer de nouveaux traitements pour les infections intestinales chroniques. Cette étude représente une avancée significative vers la médecine personnalisée et pourrait conduire à des thérapies futures réduisant les effets secondaires tout en gérant efficacement la résistance aux antibiotiques.
Le progrès dans ce domaine a des répercussions sur la santé intestinale et pourrait influencer notre utilisation des communautés microbiennes pour d'autres traitements. Au fur et à mesure que nous comprenons mieux les interactions entre les différentes souches microbiennes et leurs produits, le potentiel pour des thérapies microbiennes avancées ne cesse de croître.
L'étude est publiée ici:
http://dx.doi.org/10.1038/s41586-024-07960-6et sa citation officielle - y compris les auteurs et la revue - est
Munehiro Furuichi, Takaaki Kawaguchi, Marie-Madlen Pust, Keiko Yasuma-Mitobe, Damian R. Plichta, Naomi Hasegawa, Takashi Ohya, Shakti K. Bhattarai, Satoshi Sasajima, Yoshimasa Aoto, Timur Tuganbaev, Mizuki Yaginuma, Masahiro Ueda, Nobuyuki Okahashi, Kimiko Amafuji, Yuko Kiridoshi, Kayoko Sugita, Martin Stražar, Julian Avila-Pacheco, Kerry Pierce, Clary B. Clish, Ashwin N. Skelly, Masahira Hattori, Nobuhiro Nakamoto, Silvia Caballero, Jason M. Norman, Bernat Olle, Takeshi Tanoue, Wataru Suda, Makoto Arita, Vanni Bucci, Koji Atarashi, Ramnik J. Xavier, Kenya Honda. Commensal consortia decolonize Enterobacteriaceae via ecological control. Nature, 2024; DOI: 10.1038/s41586-024-07960-6Partager cet article