Étude : système neuromusculaire unique des baudroies et son rôle dans l'évolution dévoilés
ParisDes chercheurs de l'Université de Nagoya ont fait une découverte fascinante concernant les poissons-lunes, en s'intéressant particulièrement aux poissons-grenouilles. Ils ont identifié un système unique de cellules nerveuses qui commande la première nageoire dorsale, appelée illicium. Cette nageoire a évolué pour permettre aux poissons-grenouilles d'attirer et de capturer leurs proies, illustrant ainsi une transformation intrigante dans l'agencement de ces cellules nerveuses au sein du système nerveux central.
Ces découvertes revêtent une grande importance pour plusieurs raisons.
- Le rôle de l'illicium a évolué d'un moyen de nage à un outil de chasse spécialisé.
- Les neurones moteurs liés à cette nageoire ont migré vers une nouvelle position, la zone dorsolatérale, contrairement à la position des autres nageoires dorsales.
- L'étude suggère des changements dans les systèmes de contrôle neural à travers les espèces au cours de l'évolution.
Cette étude examine comment le cerveau des vertébrés peut évoluer et s'adapter. Elle met en évidence que les baudroies ont des neurones moteurs placés différemment, illustrant comment l'évolution peut modifier des parties du corps existantes pour de nouvelles fonctions. En comparant les baudroies à des espèces similaires telles que le poisson-lime pygmée à points blancs, l'étude démontre aussi comment l'évolution peut créer de nouvelles manières d’organiser les réseaux nerveux.
Les conclusions sont cruciales non seulement pour comprendre les poissons, mais également pour d'autres animaux. Les chercheurs ont étudié comment les neurones moteurs sont organisés chez les poissons et les animaux terrestres. Ils ont découvert que la structure des neurones moteurs chez les poissons est similaire à celle des membres des animaux terrestres. Cette similarité suggère l'existence de principes fondamentaux qui ont influencé l'évolution et le fonctionnement de ces neurones chez tous les vertébrés.
Étudier le fonctionnement des neurones moteurs chez différents animaux peut enrichir notre compréhension de l'évolution. Cette recherche pourrait éclairer la manière dont les nerfs s'adaptent, ce qui serait bénéfique pour les domaines médicaux tels que la régénération et les études cérébrales. Comme les premiers vertébrés étaient dotés de nageoires dorsales, examiner le développement des neurones moteurs chez les poissons-pêcheurs pourrait approfondir notre connaissance de l'évolution.
Cette recherche met en lumière la capacité des systèmes neuronaux à se modifier et à s'adapter à divers environnements. Elle souligne la souplesse des organismes vivants face à de nouveaux défis et opportunités. L'étude suggère également que des recherches supplémentaires pourraient être menées sur l'évolution des systèmes de contrôle moteur chez différentes espèces.
L'étude est publiée ici:
http://dx.doi.org/10.1002/cne.25674et sa citation officielle - y compris les auteurs et la revue - est
Hanako Hagio, Hirotaka Nishino, Kenta Miyake, Nene Sato, Kei Sawada, Tomoya Nakayama, Naoyuki Yamamoto. Fish That Fish for Fish—A Peculiar Location of “Fishing Motoneurons” in the Striated Frogfish Antennarius striatus. Journal of Comparative Neurology, 2024; 532 (10) DOI: 10.1002/cne.2567425 décembre 2024 · 21:53
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