La stratégie anti-violence de Mexico soulève des doutes

ParisLa violence persistante des cartels criminels au Mexique complique les efforts du gouvernement pour renforcer la sécurité dans le pays. Bien que le président Andrés Manuel López Obrador et son équipe aient mis en place des programmes destinés à aider les familles défavorisées, certains estiment que ces initiatives ressemblent trop à des tentatives passées qui n'ont pas véritablement résolu les problèmes fondamentaux.

Principaux éléments de la stratégie actuelle :

• Mise en avant du soutien socioéconomique aux familles les plus pauvres pour réduire leur vulnérabilité face à l'influence des cartels.
• Poursuite du déploiement de la Garde nationale, une force militarisée désormais sous le contrôle du ministère de la Défense.
• Projet de création d'une académie nationale de sécurité pour améliorer la formation des forces de l'ordre.

La stratégie de sécurité du Mexique suscite des interrogations. Certains critiquent la Garde nationale pour ses méthodes militaires et son manque d'enquêtes efficaces contre le crime organisé. Conçue à l'origine comme une force civile, cette institution est désormais largement militarisée et se concentre davantage sur le contrôle des frontières et la gestion de l'immigration, plutôt que sur la prévention du crime ou le soutien aux forces policières locales.

Guanajuato doit faire face à des défis en raison des taux élevés de meurtres, principalement dus à des affrontements entre cartels pour le contrôle de zones stratégiques, et pas seulement à cause de la pauvreté. La situation géographique de la ville la rend vulnérable aux trafiquants de drogue, ce qui montre que l'amélioration de l'économie seule ne suffira pas à mettre fin à la violence.

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Les cartels élargissent leurs activités, passant du trafic de drogue à des crimes tels que l'extorsion et le passage de migrants. Ce changement exige une nouvelle approche de la sécurité basée sur une information fiable et une planification rigoureuse. García Harfuch souhaite utiliser le renseignement pour cibler ces groupes, bien que les modalités de mise en œuvre restent floues.

Les récentes turbulences au sein du cartel de Sinaloa se sont intensifiées à la suite de l'arrestation de leaders clés, entraînant davantage de conflits internes et potentiellement plus de violence. Le gouvernement devrait revoir sa stratégie pour s'adapter à ces évolutions plutôt que de se reposer uniquement sur d'anciennes méthodes.

À l'approche de 2024, le succès du gouvernement actuel est lié à sa capacité à réduire la violence des cartels. Il pourrait être crucial de combler le fossé entre les efforts militaires et la police locale. Une combinaison de renseignement, de formation et de méthodes communautaires pourrait améliorer la situation, mais cela nécessite une transition prudente des anciennes stratégies. Avec des demandes croissantes, l'efficacité de ces nouvelles approches reste incertaine.