Blocage juridique du projet migratoire italo-albanais en Albanie
ParisUn tribunal italien s'est opposé au maintien des migrants en Albanie, compliquant ainsi le nouveau plan migratoire de l'Italie. Ce plan prévoyait l'envoi de 16 migrants en Albanie, dans le cadre d'un accord salué par le gouvernement du Premier ministre italien Giorgia Meloni comme étant un modèle potentiel pour la gestion de la migration. Cependant, la décision de la cour de rapatrier ces migrants en Italie soulève des questions sur la faisabilité et la légalité de l'externalisation des centres de détention.
L'accord entre l'Italie et l'Albanie inclut ces points principaux :
Délégation de la détention des migrants à des installations albanaises sous juridiction italienne : un coût de 670 millions d'euros pour l'Italie sur cinq ans. Les demandeurs d'asile pourraient être accueillis hors de l’UE, avec une sécurité externe fournie par l'Albanie.
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La présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, ainsi que d'autres responsables estiment que c'est une nouvelle façon de gérer l'augmentation des arrivées de migrants en Europe. Toutefois, cette méthode de gestion de la migration depuis l'extérieur de l'Europe suscite des critiques. Des organisations de défense des droits de l'homme et des opposants politiques en Italie mettent en garde contre le risque de compliquer la procédure d’asile, d’enfreindre potentiellement les droits des migrants et d'entraîner des coûts plus élevés.
L'Italie modifie sa stratégie de gestion de l'immigration, un défi majeur qui touche toute l'Europe avec l'augmentation des arrivées. Les autorités italiennes envisagent de rapatrier directement depuis l'Albanie les personnes dont les demandes d'asile ont été rejetées. Ce projet met en évidence la tension entre les décisions propres à l'Italie et les règles de l'Union européenne en matière de migration. Il suscite également des inquiétudes concernant la gestion des centres de rétention en Albanie, notamment en ce qui concerne la transparence et l'intégrité de leurs opérations.
Le projet de Meloni visant à réduire la migration rencontre du scepticisme après un revers initial. Des interrogations subsistent quant à la manière dont l'Italie adaptera ses politiques pour satisfaire ses propres normes juridiques et les exigences internationales en matière de droits de l'homme. Les autres pays de l'UE observent étroitement les actions de l'Italie et pourraient repenser la répartition de la responsabilité de la gestion de la migration par rapport au contrôle national. Ces évolutions suscitent des préoccupations quant à la tendance à déléguer le traitement des demandes d'asile et si cela résout réellement les problèmes de migration en Europe.
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