Les agriculteurs peuvent sauver le climat et la couche d'ozone en réduisant le N₂O
ParisDes études récentes indiquent que les agriculteurs peuvent contribuer à la lutte contre le changement climatique et à la protection de la couche d’ozone en modifiant leurs méthodes agricoles. Des chercheurs de l’Université de Sheffield ont découvert que l’utilisation d’engrais spéciaux et de roches basaltiques broyées permet de réduire les émissions nocives de protoxyde d’azote sans nuire à la récupération de la couche d’ozone.
Le protoxyde d'azote est un puissant gaz à effet de serre, plus nocif que le CO₂. L'agriculture en est une source majeure d'émissions. Des chercheurs de l'Université de Sheffield ont utilisé un modèle pour étudier les conséquences d'une réduction de ces émissions par les agriculteurs. Ils ont analysé deux scénarios climatiques futurs afin de comprendre l'impact de cette réduction sur la couche d'ozone.
La recherche a identifié plusieurs pratiques spécifiques avantageuses pour les exploitations agricoles :
- Utilisation d'engrais avec des inhibiteurs de nitrification
- Amélioration de la météorisation des roches avec du basalte broyé
Réduire les émissions de N₂O d'environ 25 % est envisageable sans nuire à la couche d'ozone, selon des études récentes. Cette nouvelle est encouragente car elle est bénéfique tant pour le climat que pour la protection de l'ozone. Cette recherche est unique en son genre, car elle s'attaque simultanément au changement climatique et à la préservation de l'ozone, offrant des avantages tels que le refroidissement de la planète et la diminution des rayons UV nocifs.
Cette recherche est cruciale pour élaborer des politiques environnementales efficaces. Elle permet de synchroniser les méthodes agricoles avec les normes climatiques et de protection de l'ozone, telles que le Protocole de Montréal. Les agriculteurs qui adoptent ces techniques pourraient réaliser des économies significatives. L'altération accélérée des roches est particulièrement rentable.
D'après le Dr Maria Val Martin, ces méthodes permettent d'augmenter la production alimentaire tout en atteignant un bilan carbone neutre. L'analyse économique révèle que ces pratiques apportent des avantages sans coûts supplémentaires. Le professeur David Beerling a ajouté qu'elles représentent des économies tant pour les agriculteurs que pour les contribuables.
Le Dr James Weber, ancien chercheur à l'Université de Sheffield, a mené cette étude publiée dans la revue Nature npj Climate and Atmospheric Science. Les auteurs espèrent que leurs recherches inciteront les décideurs politiques à adopter des mesures plus strictes pour réduire le N₂O dans les plans climatiques. Ils souhaitent également voir l'introduction de nouvelles régulations et incitations pour les agriculteurs.
Réduire les émissions de N₂O des exploitations agricoles contribue à lutter contre le changement climatique. De nouvelles méthodes agricoles sont bénéfiques pour la planète et pour les populations. Cette étude démontre que nous pouvons adopter une agriculture plus durable.
L'étude est publiée ici:
http://dx.doi.org/10.1038/s41612-024-00678-2et sa citation officielle - y compris les auteurs et la revue - est
James Weber, James Keeble, Nathan Luke Abraham, David J. Beerling, Maria Val Martin. Global agricultural N2O emission reduction strategies deliver climate benefits with minimal impact on stratospheric O3 recovery. npj Climate and Atmospheric Science, 2024; 7 (1) DOI: 10.1038/s41612-024-00678-2Aujourd'hui · 09:53
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