Les milices ethniques bouleversent le conflit au nord-est de la Birmanie

ParisDe nouveaux combats ont éclaté dans le nord-est du Myanmar, impliquant de puissantes milices ethniques. Le conflit se concentre sur Lashio, située à environ 210 kilomètres (130 miles) au nord-est de Mandalay. Mandalay, la deuxième plus grande ville du Myanmar, abrite également le commandement militaire du nord-est.

Deux groupes armés ethniques, l'Armée de Libération Nationale Ta’ang (TNLA) et l'Armée de l'Alliance Nationale Démocratique de Myanmar (MNDAA), ont récemment progressé vers Lashio.

• La TNLA représente la minorité ethnique Ta’ang ou Palaung.
• La MNDAA est la force militaire de la minorité Kokang, d'origine chinoise.

Ces groupes faisaient partie de l'Alliance des Trois Frères. En octobre dernier, cette alliance a lancé une offensive surprise, saisissant de vastes étendues de territoire le long de la frontière chinoise. Cet événement a marqué la fin d'un cessez-le-feu négocié par la Chine.

La semaine dernière, l'Armée de l'État Wa et l'Armée de l'État Shan-Nord ont déplacé leurs troupes vers la région de Lashio. Leur intervention semble avoir ralenti l'attaque menée par le TNLA et le MNDAA. Les forces Wa et Shan n'ont pas participé à l'attaque d'octobre.

Pékin affiche une position ferme en soutenant les actions contre les escrocs. De nombreux travailleurs de ces opérations frauduleuses ont été rapatriés en Chine. L'armée du MNDAA a aidé et a repris le contrôle d'une grande ville frontalière. Toutefois, l'objectif principal de la Chine demeure la stabilité. Les nouveaux conflits menacent cette stabilité, c'est pourquoi la Chine semble appuyer des mesures pour contrôler le TNLA et le MNDAA, y compris en soutenant les actions des groupes Wa et Shan.

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Les actions de ces groupes mettent en lumière la complexité de leurs relations. L'Armée de l'État Wa et l'Armée de l'État Shan-Nord coopèrent ou poursuivent des objectifs similaires. La trêve, déjà fragile, a maintenant pris fin. Ces changements illustrent qu'aucun groupe ne peut tout contrôler sans rencontrer des obstacles.

Ces changements sont significatifs car ils montrent l'imprévisibilité des conflits dans le nord-est du Myanmar. Chaque groupe a ses propres alliances et objectifs. La région de Lashio est un point stratégique pour toutes les parties concernées. La Chine surveille de près cette zone pour protéger ses intérêts.

Le conflit pourrait empirer si d'autres groupes s'y impliquent, menant à des combats prolongés. Certains groupes pourraient redoubler d'efforts pour prendre le contrôle de nouvelles zones. Le rôle de la Chine est crucial en raison de son influence considérable et de son souhait de stabilité dans la région. Le soutien de la Chine aux groupes Wa et Shan semble viser à empêcher qu'un seul groupe ne devienne trop puissant, ce qui pourrait être une stratégie pour maintenir le statu quo.

La situation à Lashio illustre l'instabilité générale en Birmanie. Les relations entre les milices ethniques et le gouvernement militaire sont complexes. Les actions des milices puissantes accentuent l'incertitude. Observer les décisions de la Chine permettra de mieux comprendre l'évolution des événements futurs.