Les Tchadiennes défient les coutumes pour obtenir des droits fonciers

Temps de lecture: 2 minutes
Par Madelaine Dupont
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Paysage rural avec des femmes cultivant et récoltant des cultures.

ParisAu Tchad, les femmes rencontrent des difficultés pour posséder des terres car les chefs de village en détiennent le contrôle et exigent des redevances annuelles. Cela complique la sécurité à long terme des femmes. Souvent, elles ne peuvent ni posséder ni hériter de terres, les obligeant à dépendre de leurs parents masculins. Cette dépendance les maintient dans une position inférieure dans la société.

Le double système juridique du Tchad complique les choses. Dans de nombreuses zones rurales, les lois traditionnelles prévalent sur les lois officielles. Bien que les nouvelles législations permettent à chacun de posséder des terres, elles ne sont pas toujours correctement appliquées. Les femmes rencontrent souvent des obstacles lorsqu'elles tentent d'exercer leurs droits légaux.

Les Nations Unies soulignent l’importance de donner aux femmes l’accès à la terre et aux ressources. Souvent, les femmes utilisent des méthodes agricoles durables et peuvent améliorer les systèmes alimentaires locaux. Cependant, au Tchad, elles rencontrent des difficultés pour faire valoir leurs droits fonciers.

  • Le Tchad se classe 144e sur 146 pays dans le Rapport 2024 sur l'Indice Mondial de l'Écart entre les Genres.
  • Le taux de mortalité maternelle est alarmant avec 1 063 décès pour 100 000 naissances, plus de trois fois la moyenne mondiale.
  • Seulement 20 % des jeunes femmes sont alphabétisées, limitant ainsi leur capacité à comprendre et faire valoir leurs droits légaux.

Au Tchad, les femmes rencontrent de nombreuses difficultés pour accéder à la propriété foncière à cause de barrières sociales et économiques. Les chefs de village, dotés d'un grand pouvoir, ignorent souvent les lois destinées à protéger les droits des femmes. Les coutumes traditionnelles demeurent influentes, rendant l'accès à l'aide juridique difficile pour les femmes et les marginalisant davantage.

La propriété foncière des femmes est influencée par les lois et les normes culturelles. Il est crucial de modifier les lois, mais il est tout aussi essentiel de changer les mentalités et les pratiques qui empêchent les femmes de posséder des terres. L'éducation peut jouer un rôle clé dans ce changement. En effet, si davantage de femmes savent lire et écrire, elles comprendront mieux leurs droits et sauront comment naviguer dans les enjeux juridiques liés à la propriété foncière.

Lorsqu'elles possèdent et gèrent des terres, les femmes apportent un changement significatif. Cela va bien au-delà de leur épanouissement personnel. La production locale de nourriture s'améliore, les méthodes agricoles durables sont davantage adoptées, et les communautés se renforcent. Les répercussions positives sur la société sont vastes.

En résumé, la question du droit des femmes à posséder des terres au Tchad est complexe et ne se limite pas aux lois. Elle englobe également des aspects culturels, éducatifs et sociaux. Pour que les femmes tchadiennes puissent exercer pleinement leurs droits et contribuer au développement de leurs communautés, il est essentiel d'aborder tous ces aspects.

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