La révolte des jeunes Bangladais : Hasina renversée par la jeunesse

ParisDes récents événements ont transformé la scène politique au Bangladesh. Un mouvement mené par la jeunesse a mis fin aux 15 ans de règne du Premier ministre Sheikh Hasina. Face aux opportunités limitées et aux inégalités croissantes, les jeunes du Bangladesh ont manifesté dans les rues pour exiger des changements.

En juin, les étudiants ont envahi les rues pour protester contre les quotas d'emplois gouvernementaux.

• 30% des emplois réservés aux descendants des vétérans de la guerre d'indépendance de 1971
• Seulement 44% des emplois attribués sur la base du mérite
• Des quotas favorisant les élites liées à la Ligue Awami au pouvoir

Les quotas ont provoqué l’indignation des jeunes. Malgré la croissance économique, les personnes instruites de la classe moyenne au Bangladesh peinaient à trouver des emplois stables et de qualité. Les manifestants, principalement issus de la Génération Z, aspiraient à réformer un système qui ne leur était pas favorable.

Le mouvement a pris de l'ampleur après que Hasina se soit moquée des revendications à la mi-juillet. Elle se demandait si les emplois devaient revenir aux petits-enfants des personnes ayant collaboré avec le Pakistan. Ses propos ont intensifié les manifestations. Les affrontements avec les forces de l'ordre ont entraîné la mort de certains manifestants, rassemblant ainsi le mouvement contre Hasina.

De nombreux jeunes Bangladais ne se souviennent pas d'une époque sans le leadership d'Hasina. Ils ont grandi en entendant parler de la lutte pour l'indépendance et du rôle de la famille d'Hasina dans celle-ci. Cependant, ces récits les touchent moins aujourd'hui. Ils veulent de nouvelles histoires et des dirigeants capables de résoudre les problèmes actuels.

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Les problèmes économiques rendent de nombreux jeunes malheureux. Dans un pays de 170 millions d'habitants, 18 millions de jeunes n'ont ni emploi ni vont à l'école. La pandémie a rendu la recherche d'emploi encore plus difficile, poussant beaucoup de jeunes à chercher du travail à l'étranger. Cela a réduit le nombre de travailleurs qualifiés et augmenté les inégalités de revenus.

La démission de Sheikh Hasina a pris de court de nombreux manifestants. Le mouvement a réussi grâce à la participation de personnes de divers horizons, croyances et métiers. Le lauréat du prix Nobel Muhammad Yunus est désormais le leader intérimaire, et son gouvernement comprend deux leaders étudiants des manifestations.

Le gouvernement provisoire a une tâche difficile. Ils doivent rétablir la paix, construire de nouvelles infrastructures et se préparer pour de nouvelles élections. Les citoyens espèrent un nouveau groupe politique détaché des anciens dirigeants. Les jeunes souhaitent un gouvernement qui les comprenne et les soutienne.

Avec le départ de Hasina, l’espoir renaît, bien que les grands changements restent difficiles. Toutefois, des jeunes comme Jannatul Prome et Azaher Uddin Anik sont plus optimistes. Ils croient que s'ils ont pu accomplir ce qui semblait impossible auparavant, alors un changement réel et durable au Bangladesh est envisageable.