Les Albanais votent à Himara sur fond de tensions ethniques.

ParisPoints essentiels sur l'élection :

• Vangiel Tavo représente le Parti Socialiste au pouvoir.
• Petraq Gjikuria est soutenu par une coalition de 10 partis.
• 23 000 électeurs à Himara peuvent voter.
• Il y a 36 bureaux de vote.

Leurs campagnes mettent en avant les droits de propriété. L'avenir économique de la région est lié à l'industrie touristique en pleine croissance de l'Albanie, rendant les questions de propriété cruciales. Au début des années 1990, après la fin du régime communiste en Albanie, l'État a redistribué les terres qu'il avait saisies, provoquant des conflits sur la propriété réelle des terrains. À Himara, il y a aussi des allégations selon lesquelles des terres ont été attribuées de manière inéquitable en fonction de l'ethnie, compliquant davantage la situation.

Tavo souhaite achever l'initiative lancée par le Premier ministre Edi Rama visant à distribuer des certificats de propriété aux habitants de Himara. De son côté, Gjikuria s’engage à offrir une meilleure protection des droits de propriété des résidents. Cependant, étant donné que les Socialistes contrôlent déjà l'assemblée de la mairie, les actions de Gjikuria sont rendues plus compliquées.

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Fredi Beleris, élu de justesse l'année dernière, a été arrêté et condamné par la suite. Les autorités albanaises lui ont retiré son titre de maire, invoquant l'indépendance judiciaire. Beleris soutient que les poursuites judiciaires contre lui sont une manœuvre politique visant à maintenir Himara sous contrôle socialiste. Libéré temporairement pour assister à une session du Parlement européen, il n'a pas de protection légale de l'UE car l'Albanie n'en est pas membre.

Cette élection dépasse les enjeux locaux et affecte également les relations entre l'Albanie et la Grèce. Les Grecs ethniques vivant en Albanie revendiquent une meilleure représentation et un traitement équitable. Le résultat de ce scrutin déterminera non seulement la direction de Himara, mais pourrait aussi influencer les relations géopolitiques de la région.

Les droits de propriété, les préjugés ethniques et les motivations politiques rendent cette élection cruciale. Ces questions reflètent des problèmes plus profonds dans la société et le gouvernement albanais. Les habitants de Himara doivent prendre une décision importante qui pourrait influencer l'avenir de leur communauté.