23 personnes inculpées au Pakistan pour meurtre d'un suspect de blasphème

Temps de lecture: 2 minutes
Par Madelaine Dupont
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Rue déserte à Madyan avec des voitures de police garées.

ParisLa police pakistanaise a inculpé 23 personnes impliquées dans le meurtre d'un homme accusé de blasphème. L'incident s'est produit à Madyan lorsqu'une foule a pris d'assaut un poste de police, réclamant Muhammad Salman, qu'ils accusaient d'avoir brûlé des pages du Coran. La foule a tué Salman en public et brûlé son corps.

Au Pakistan, les accusations de blasphème ne sont pas rares. La loi stipule que toute insulte à l'Islam ou à ses figures peut entraîner la peine de mort. Bien que l'État n'ait jamais exécuté personne pour blasphème, ces accusations provoquent souvent des violences.

Le chef de la police régionale, Mohammad Ali Gandapur, a déclaré que:

  • 23 suspects ont été arrêtés
  • D'autres perquisitions sont en cours
  • Les efforts se poursuivent pour appréhender tous les impliqués

Salman séjournait dans un hôtel à Madyan. La police l’a placé en garde à vue pour le protéger après qu’il ait été accusé de blasphème. Alors qu'ils l’interrogeaient, une foule en colère s’est rassemblée devant le commissariat, réclamant que Salman leur soit remis pour une punition immédiate.

La police a informé la foule que Salman serait jugé s'il était coupable, mais cela n'a pas apaisé les esprits. La foule a pris d'assaut le poste de police, blessé plusieurs agents, arraché Salman des mains de la police, et l'a exécuté.

Le mois dernier dans la province orientale du Pendjab, un groupe de personnes a attaqué un homme chrétien de 72 ans, l'accusant d'avoir endommagé des pages du Coran. L'homme est décédé plus tard à l'hôpital.

Les autorités pakistanaises sont exhortées à mettre fin à la violence des foules. Elles tentent d'appréhender tous les responsables du dernier incident. Le gouvernement est fréquemment critiqué pour son incapacité à enrayer ces événements violents.

Les lois sur le blasphème au Pakistan sont extrêmement sévères. Elles permettent la peine de mort pour toute insulte à l'Islam. Cependant, l'État n'a encore exécuté personne pour ce motif. Simplement accuser quelqu'un de blasphème peut déclencher des violences publiques.

Les responsables de la police et du gouvernement rappellent constamment l'importance de procès équitables. Ils demandent aux citoyens de laisser la justice suivre son cours. Cependant, il arrive que certains groupes agissent de leur propre chef avant que des mesures légales ne soient prises.

La mort de Salman illustre à quel point les accusations de blasphème peuvent être dangereuses au Pakistan. Malgré les efforts de la police, la violence des foules demeure un problème majeur. Plusieurs arrestations ont eu lieu, mais il est incertain si cela empêchera de futurs incidents. Les lois contre le blasphème dans le pays continuent de susciter des débats tant au Pakistan qu'à l'étranger.

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