Découverte d'un facteur clé pour la régénération des nageoires
ParisDes chercheurs de l'Institut de Recherche Médicale Stowers, sous la direction du Dr. Augusto Ortega Granillo, ont découvert des éléments essentiels sur la manière dont les killies africains régénèrent leurs nageoires caudales après une blessure. L’étude s’est concentrée sur le rôle de la matrice extracellulaire et le timing des réponses cellulaires dans ce processus. Les résultats révèlent que la durée de l'activité cellulaire pendant la réparation et l'interaction entre les cellules et la matrice extracellulaire sont déterminantes pour une régénération tissulaire réussie.
L'étude met en avant plusieurs aspects essentiels : l'implication des cellules lors d'une blessure, la manière dont les cellules cutanées échangent sur le degré de dommage, ainsi que le rôle de la matrice extracellulaire dans l'orientation de l'activation des gènes.
Étude innovante : Les actions précises et le timing des cellules modifient le processus de réparation du corps. Les chercheurs ont découvert que les cellules cutanées se transforment au niveau des blessures et influencent les zones voisines en se concentrant sur la matrice extracellulaire. Ces cellules initient un processus génétique pour préparer le tissu à la guérison, une approche encore peu explorée. Cette activation facilite la guérison de l’ensemble du corps, et pas seulement des parties blessées.
Des scientifiques ont utilisé l'édition génomique CRISPR-Cas9 pour vérifier si les gènes aident la matrice extracellulaire à signaler les niveaux de dommage. Lorsqu'ils ont modifié un gène participant à ce processus, les killifish ont pu régénérer leur queue, mais plus lentement qu'auparavant. Cela indique que pour une régénération rapide et précise, une bonne communication via la matrice extracellulaire est essentielle.
L'étude pourrait contribuer à l'élaboration de nouveaux traitements pour les personnes qui ont des difficultés à régénérer leurs tissus. En comprenant ces processus cellulaires, les scientifiques pourraient concevoir des thérapies pour améliorer la réparation des tissus après des blessures ou des maladies. Modifier les conditions environnantes, comme celles extérieures aux cellules, pourrait aider les tissus humains à se régénérer plus efficacement, de la même manière que certains animaux peuvent le faire.
Les chercheurs souhaitent appliquer ces découvertes à d'autres animaux et, à terme, à la médecine humaine. En maîtrisant ces méthodes de régénération, les scientifiques espèrent développer de nouveaux traitements pour les affections impliquant des lésions tissulaires. Cela pourrait conduire à des avancées majeures dans la thérapie régénérative. Cette recherche nous aide non seulement à comprendre le fonctionnement de la régénération biologique, mais nous rapproche également de l'application de ces découvertes dans les soins de santé humains.
L'étude est publiée ici:
http://dx.doi.org/10.1016/j.isci.2024.110737et sa citation officielle - y compris les auteurs et la revue - est
Augusto Ortega Granillo, Daniel Zamora, Robert R. Schnittker, Allison R. Scott, Alessia Spluga, Jonathon Russell, Carolyn E. Brewster, Eric J. Ross, Daniel A. Acheampong, Ning Zhang, Kevin Ferro, Jason A. Morrison, Boris Y. Rubinstein, Anoja G. Perera, Wei Wang, Alejandro Sánchez Alvarado. Positional information modulates transient regeneration-activated cell states during vertebrate appendage regeneration. iScience, 2024; 27 (9): 110737 DOI: 10.1016/j.isci.2024.110737Partager cet article