Crise politique en Corée du Sud : l'opposition vise Han
ParisLa Corée du Sud traverse actuellement une grave crise politique. Des démarches sont en cours pour destituer à la fois le président par intérim et le président en exercice, dont les pouvoirs ont été suspendus en raison d'actions controversées. Le Parti démocratique accuse le président par intérim Han d'outrepasser ses limites et de ne pas respecter la constitution. Cette tension fait suite à la destitution du président Yoon par l'Assemblée nationale pour tentative de prise de pouvoir.
La tentative de l'opposition de destituer Han met en lumière plusieurs problèmes majeurs.
Refus d'approuver la nomination des juges à la Cour constitutionnelle sans accord bipartisan. Mise en veto de projets de loi agricoles soutenus par l'opposition. Entrave aux enquêtes indépendantes concernant les accusations touchant le Président Yoon et son épouse.
Crise politique liée à la destitution de Yoon :
La procédure de destitution engagée contre le Président Yoon complique la situation. Suspendu après un vote à l'Assemblée nationale pour tentative présumée d'imposer la loi martiale et abus de pouvoir, son sort repose désormais sur la décision de la Cour constitutionnelle. Cependant, celle-ci est actuellement dans l’incapacité de se prononcer, car elle manque de juges. Les divergences politiques autour de la nomination de ces juges rendent la résolution rapide de cette question impérative.
Règles complexes pour destituer un président par intérim en Corée du Sud
En Corée du Sud, des règles spécifiques régissent la destitution des responsables. La plupart peuvent être démis par un vote à la majorité simple, mais la procédure se complique pour un président par intérim. Pour l'impeachment de ce dernier, le Parti Démocratique doit obtenir le soutien d'autres partis afin d'atteindre une majorité des deux tiers. Cette nécessité de coopération illustre la difficulté de surmonter les divisions politiques.
Règles floues pour évincer un président en exercice :
Les règles pour évincer un président en fonction manquent de clarté, compliquant ainsi le processus. Bien que le Parti démocrate détienne une influence considérable à l'Assemblée nationale, il nécessite néanmoins l'appui du Parti du Pouvoir du Peuple de Yoon ou d'autres petits partis pour avancer. Les autorités enquêtent sur des accusations portées contre le président Yoon, telles que l'abus de pouvoir et la rébellion, créant une situation politique tendue. Des personnalités importantes de son gouvernement, y compris d'anciens responsables de la défense, sont déjà confrontées à des problèmes juridiques, aggravant la crise.
La Corée du Sud doit faire preuve d'une grande prudence en ces temps difficiles pour maintenir sa stabilité. Une mauvaise gestion du processus légal pourrait nuire à la fois à leur économie et à leurs relations internationales. Cette situation souligne l'importance du droit dans le renforcement et le bon fonctionnement de la démocratie.
Partager cet article