Un clerc pakistanais critique les VPNs, le gouvernement envisage une interdiction
ParisUn chef religieux pakistanais de premier plan a affirmé que l'utilisation de réseaux privés virtuels (VPN) est contraire aux principes de l'islam. Cette déclaration coïncide avec les efforts du gouvernement pakistanais visant à interdire l'utilisation des VPN, qu'il accuse d'être employés par les militants et insurgés. Les autorités estiment que le contrôle des VPN est crucial pour la sécurité nationale. Cependant, certains soutiennent que ces mesures visent à restreindre la liberté d'expression. Des pays avec des réglementations sévères sur Internet limitent déjà l'usage des VPN, et le Pakistan prévoit de mettre en place de nouvelles restrictions similaires.
De nombreux Pakistanais utilisent des VPNs, en particulier les partisans de l'ancien Premier ministre Imran Khan, actuellement emprisonné. Ces partisans contournent les restrictions internet imposées par le gouvernement grâce aux VPNs, notamment lors des manifestations politiques où les services de téléphonie mobile sont souvent interrompus. Les appels récents incitant les partisans de Khan à marcher vers Islamabad rendent cette question encore plus pressante. La situation est complexifiée par un mélange de politique, de technologie et de facteurs religieux.
Les sceptiques se méfient de cette interdiction envisagée, redoutant une augmentation de la censure. Le ministère de l'Intérieur affirme que les VPN sont utilisés pour diffuser des idéologies militantes, mais ce point de vue est contesté. Les VPN permettent également aux utilisateurs d'accéder à du contenu restreint et d'assurer une communication privée, essentielles pour le journalisme indépendant et l'activisme. Voici les principaux enjeux :
- Inquiétudes concernant la sécurité nationale et le terrorisme.
- Utilisation historique par le gouvernement de la technologie pour réprimer la dissidence.
- Impact sur la liberté d'expression et la vie privée.
Le gouvernement souhaite que la population enregistre leurs VPN auprès de l'autorité régulatrice des médias, ce qui suscite des inquiétudes. Selon eux, ceci permettrait de surveiller et de stopper l'utilisation d'internet par les militants, mais cela implique aussi une potentielle surveillance des citoyens ordinaires. Les gens craignent pour leur vie privée et l'empiétement du gouvernement sur leurs libertés. Récemment, les attaques militantes se sont intensifiées, comme le récent affrontement au Baloutchistan où des soldats et des militants ont perdu la vie, poussant le gouvernement à se concentrer sur la sécurité. Cependant, interdire les VPN pourrait restreindre la liberté d'expression et la confidentialité personnelle.
En Pakistan, on cherche de plus en plus à concilier les impératifs de sécurité avec le respect de la vie privée et la liberté d'expression des citoyens. Les efforts du gouvernement pour trouver cet équilibre sont influencés par les déclarations d'un leader religieux, qui apportent une perspective religieuse aux questions politiques et de sécurité. Ce problème complexe continue de provoquer des débats au Pakistan et pourrait avoir un impact sur les règles technologiques, les libertés individuelles et l'image du pays à l'échelle mondiale en matière de droits de l'homme.
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