Une foule musulmane incendie un commissariat au Pakistan et lynche un homme.

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Par Francois Dupont
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Ruines de commissariat incendié avec fumée montante.

ParisAu Pakistan, des individus ont pris d'assaut un poste de police et ont tué un homme qu'ils accusaient de blasphème.

Nous ignorons si les agresseurs ont déjà été arrêtés. Au Pakistan, les accusations de blasphème sont courantes et peuvent entraîner des sanctions sévères comme la peine de mort. Les organisations de défense des droits de l'homme, tant locales qu'internationales, soulignent que ces accusations sont souvent détournées de leur objectif. Elles sont fréquemment utilisées pour menacer les minorités religieuses ou régler des conflits personnels.

La violence liée au blasphème représente un problème grave au Pakistan depuis longtemps. Récemment, un autre incident est survenu.

  • Un homme chrétien a été attaqué par une foule dans la province du Pendjab.
  • L'homme, Nazir Masih, avait 72 ans.
  • Il était accusé de profaner des pages du Coran.
  • Il a subi des blessures et est décédé plus tard à l'hôpital.

Ces réactions violentes révèlent des problèmes graves dans le pays. Beaucoup pensent que les lois sur le blasphème sont utilisées pour opprimer les gens. Souvent, ces lois sont détournées à des fins personnelles ou pour régler des conflits. Cela engendre une peur parmi les minorités religieuses au Pakistan.

Ces situations mettent une forte pression sur le système judiciaire. La loi stipule que toute personne accusée d'un crime doit être jugée par un tribunal. Cependant, il arrive que des individus choisissent de se faire justice eux-mêmes, ce qui se termine souvent de manière tragique. Cela fragilise le système judiciaire et instaure un climat permanent de peur et de violence.

Ces dernières années, certains cas ont attiré l'attention mondiale. Par exemple, en 2010, Asia Bibi, une femme chrétienne, a été condamnée à mort pour blasphème. Elle a passé huit ans dans le couloir de la mort avant que la Cour suprême ne l'acquitte de toutes les accusations. Son affaire a mis en lumière les problèmes liés à la loi sur le blasphème et a suscité des débats et des critiques à l'échelle internationale.

Les accusations de blasphème affectent également les musulmans. En 2011, le gouverneur du Pendjab, Salmaan Taseer, a été assassiné par son garde du corps. Taseer avait critiqué l'abus des lois sur le blasphème et souhaitait les réformer. Son assassinat montre combien il est dangereux de défier ces lois.

Le gouvernement pakistanais subit des pressions. Les organisations de défense des droits de l'homme réclament des réformes et une meilleure protection des minorités. Parallèlement, les groupes conservateurs s'opposent aux modifications des lois sur le blasphème.

Le Pakistan doit sérieusement envisager de réformer ses tribunaux et sa police. En l'absence de modifications, les lois sur le blasphème continueront d'être utilisées pour cibler injustement des individus. Le monde critique souvent le Pakistan à ce sujet, mais le véritable changement doit venir de l'intérieur du pays.

Les autorités doivent traiter les accusations de blasphème conformément à la loi et protéger les accusés des foules violentes. Tant que ces mesures ne seront pas mises en œuvre, les accusations de blasphème demeureront un problème majeur au Pakistan.

Le récent incident illustre les dommages que peuvent causer les fausses accusations de blasphème. Il est urgent d'agir pour prévenir davantage de violences et garantir la protection des droits de chacun.

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