Le rapport sur l'emploi clé dictera les choix de la Fed

ParisLe rapport sur l'emploi de ce vendredi jouera un rôle crucial dans la détermination des futures taux d'intérêt de la Réserve fédérale. Ces données influenceront les politiques économiques et pourraient même avoir un impact sur la course présidentielle. Les experts estiment que 160 000 emplois ont été créés en août et que le taux de chômage est descendu à 4,2%. Cependant, le chômage a augmenté de près d'un point de pourcentage depuis avril de l'année dernière.

L'augmentation du taux de chômage s'explique principalement par l'arrivée de nouveaux travailleurs, tels que les récents immigrés et les diplômés universitaires, qui n'ont pas encore trouvé d'emploi. Cette situation est moins préoccupante que le chômage résultant de licenciements. Actuellement, ces derniers sont seulement légèrement plus fréquents qu'avant la pandémie. Cependant, un ralentissement des embauches peut souvent être un signe avant-coureur de suppressions de postes futures. C'est pourquoi les responsables de la Réserve fédérale se concentrent désormais davantage sur le maintien d'un marché de l'emploi sain, et pas seulement sur la lutte contre l'inflation.

Certains indicateurs économiques se détériorent, comme la diminution des offres d'emploi et le nombre de personnes quittant leur poste. En revanche, d'autres aspects sont encourageants. Par exemple, les dépenses des consommateurs ont augmenté en juillet et l'économie a enregistré une croissance de 3 % au deuxième trimestre. Ces résultats mitigés rendent le rapport sur l'emploi à venir particulièrement crucial. Le département du Travail collecte des données auprès d'environ 119 000 entreprises et agences gouvernementales ainsi que 60 000 ménages.

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La situation économique actuelle comporte plusieurs points clés : le nombre d'offres d'emploi diminue alors que les entreprises publient moins de postes. Il y a moins de rotation du personnel, ce qui signifie que moins de personnes quittent volontairement leur emploi. L'arrivée de nouveaux immigrants et diplômés sur le marché du travail entraîne une augmentation du chômage. La consommation des ménages reste forte, ce qui contribue à la croissance économique. Les taux de licenciements sont légèrement supérieurs à ceux d'avant la pandémie, mais ce n'est pas une préoccupation majeure.

Le président de la Fed, Jerome Powell, souhaite éviter une détérioration du marché du travail. En conséquence, un rapport de l'emploi particulièrement mauvais pourrait conduire à une baisse de taux plus importante ce mois-ci. Christopher Waller, membre du Conseil des gouverneurs de la Fed, pourrait donner plus de précisions sur les intentions de la Fed lors de son discours à l'Université de Notre-Dame vendredi.

Des réductions significatives des taux pourraient inciter les entreprises à embaucher plus rapidement, allégeant ainsi certaines tensions sur le marché du travail. Les entreprises attendent la réunion de la Réserve fédérale à la mi-septembre pour obtenir une vision claire et planifier leurs dépenses. Cette attente prudente met en lumière l'importance du rapport sur l'emploi dans la fixation des attentes économiques et l'influence des choix politiques.