Retour incertain : inquiétudes croissantes face à Boko Haram au Nigeria
ParisLa lutte contre Boko Haram pose de graves défis au Nigeria, notamment dans le soutien aux personnes touchées par le conflit en cours. Le groupe militant demeure une menace sérieuse, ayant causé la mort de plus de 35 000 civils et obligé plus de 2 millions de personnes à fuir leur foyer. Dans l'État de Borno, où la violence persiste, environ 900 000 personnes vivent dans des camps pour déplacés. Cette situation suscite des inquiétudes quant au plan du gouvernement nigérian visant à faciliter le retour de ces individus chez eux.
La violence persiste depuis plusieurs mois. Des militants ont pris d'assaut des marchés, des lieux de culte et attaqué des villageois dans l'État de Borno et dans l'État voisin de Yobe. Malgré ces menaces, le gouvernement s'engage à poursuivre ses plans pour aider les personnes déplacées à rentrer dans leurs communautés. Cette démarche comporte plusieurs défis, tels que :
- Le risque persistant d'attentats militants dans les zones récemment réinstallées.
- La situation sécuritaire précaire avec une protection insuffisante pour les résidents de retour.
- Les difficultés économiques rencontrées par les personnes déplacées et leur forte dépendance à l'aide.
- La possibilité pour les extrémistes de renforcer leur influence dans les zones rurales.
Le déplacement forcé peut amener de nombreuses personnes à prendre des décisions difficiles pour survivre, telles que collaborer avec des militants afin de pouvoir cultiver ou pêcher. Cela risque de renforcer le pouvoir de ces militants, compliquant ainsi les efforts du gouvernement nigérian pour rétablir la stabilité dans la région.
L'aide internationale joue un rôle crucial, mais elle est insuffisante. De nombreuses organisations, telles que le Programme alimentaire mondial (PAM), rencontrent des difficultés car elles manquent de ressources. Le directeur du PAM a sollicité davantage de financements, mais ces efforts restent insuffisants pour répondre à tous les besoins. En outre, ces organisations doivent aussi faire face au défi d'apporter du soutien aux personnes qui ont été contraintes de quitter leur domicile.
De nombreux Nigérians quittent leur pays pour trouver refuge dans les pays voisins tels que le Niger, le Tchad ou le Cameroun. Cette année, plus de 52 000 Nigérians ont migré vers ces destinations. Leur arrivée accentue la pression sur ces nations et met en lumière les défis régionaux engendrés par les problèmes de sécurité au Nigeria.
Le programme de réinstallation vise à rendre les gens autonomes, mais il semble prématuré de commencer en raison de la situation actuelle. Cela nécessite non seulement un soutien international, mais également une approche renouvelée. Cela inclut des mesures de sécurité, une planification pour la croissance économique et l'implication de la communauté afin de s'assurer que les personnes ne soient pas simplement renvoyées dans des conditions dangereuses. L'objectif devrait être de créer des zones stables où ces communautés peuvent se reconstruire sans crainte.
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