Vivre de façon durable : sauvegarder l'avenir de notre planète malgré les défis environnementaux.
ParisLa population mondiale a atteint huit milliards et notre utilisation des ressources n'est pas viable. Des scientifiques, comme Klaus Hubacek de l'Université de Groningen, avertissent que nous avons dépassé six des neuf limites environnementales critiques. Cependant, il est encore possible d'agir. En adoptant des politiques basées sur la science, nous pouvons exploiter nos ressources de manière à vivre durablement sur Terre.
Pour vivre comme nous le faisons, nous consommons beaucoup de terres, d'eau et de ressources. Pour rester dans les limites de ce que notre planète peut supporter, il est indispensable de modifier notre manière de consommer. Selon les recherches de Hubacek, les 20% les plus riches de la population mondiale pourraient grandement aider l'environnement en changeant leurs habitudes. Ils pourraient réduire les dommages écologiques de 25 à 53% grâce à des ajustements spécifiques, notamment dans notre gestion de l'alimentation et des services.
Les 1% les plus riches émettent 50 fois plus de gaz à effet de serre que les 50% les plus pauvres. Une alimentation à base de plantes pourrait réduire les émissions alimentaires de 17% dans les pays riches. Des réformes des subventions sont nécessaires pour décourager la dépendance aux combustibles fossiles.
Mettre en œuvre des solutions implique de les appliquer concrètement, plutôt que de concevoir de nouvelles idées. De nombreux gouvernements soutiennent des activités nuisibles à l'environnement, ce qui masque les bénéfices d'initiatives comme la tarification du carbone. Il serait probablement plus judicieux d'aligner ces politiques sur des objectifs durables plutôt que de chercher à inventer de nouvelles technologies.
Modifier l'alimentation mondiale pourrait réduire l'impact environnemental. Par exemple, si les habitants des pays riches consommaient moins de viande rouge et davantage de légumineuses et de noix, les émissions pourraient diminuer. Toutefois, les solutions doivent tenir compte des disparités régionales, comme le fait que les nomades mongols dépendent des yaks et du lait pour leur alimentation.
De nombreux gouvernements ne prennent pas de mesures fermes contre le changement climatique, bien que la science démontre clairement qu'il représente un problème. Ce manque d'action inquiète les gens, en particulier les jeunes, quant à l'avenir de la planète. Hubacek souligne l'importance de mettre en place des politiques fondées sur des preuves pour éviter des dommages irréversibles à la Terre.
Les défis que nous rencontrons sont difficiles, mais nous pouvons les surmonter. Nous devons réduire les écarts de consommation entre les riches et les pauvres, revoir le système des subventions et mettre en œuvre des solutions existantes mais inexploitées. En réfléchissant attentivement à notre utilisation des ressources et en veillant à ce que cette utilisation soit équitable pour tous, nous pouvons aspirer à vivre en harmonie avec les ressources limitées de la Terre.
L'étude est publiée ici:
http://dx.doi.org/10.1038/s41586-024-08154-wet sa citation officielle - y compris les auteurs et la revue - est
Peipei Tian, Honglin Zhong, Xiangjie Chen, Kuishuang Feng, Laixiang Sun, Ning Zhang, Xuan Shao, Yu Liu, Klaus Hubacek. Keeping the global consumption within the planetary boundaries. Nature, 2024; DOI: 10.1038/s41586-024-08154-wPartager cet article