Manœuvres politiques autour de l'équipe renouvelée de Von der Leyen
ParisUrsula von der Leyen a entamé son second mandat à la tête de la Commission européenne, sous l'œil scrutateur des députés européens concernant sa nouvelle équipe de commissaires. Nombre d'entre eux appartiennent au Parti populaire européen (PPE) conservateur, ce qui pourrait faciliter leur approbation. Von der Leyen, également membre du PPE, bénéficie de l'affaiblissement des autres partis pro-européens après les dernières élections de l'UE.
Le nouveau groupe de commissaires reflète la composition politique du Parlement européen et inclut quelques membres jeunes et variés. Points clés à propos de l'équipe :
Nomination de 14 candidats issus des partis PPE, renforçant l'influence conservatrice. Parmi eux, 10 sont des femmes, montrant une volonté de promouvoir la diversité de genre. Les postes clés sont attribués à des alliés des principaux États de l'UE, notamment la France, l'Italie et l'Espagne.
Raffaele Fitto, un partisan de la dirigeante italienne Giorgia Meloni, se prépare à diriger la stratégique « politique de cohésion ». Sa nomination a surpris plusieurs partis politiques majeurs en raison de ses liens avec des groupes politiques marqués à droite. Par ailleurs, Kaja Kallas, ancienne Première ministre de l'Estonie, a été choisie pour prendre la tête de la politique étrangère, soulignant la volonté de von der Leyen de maintenir l'unité de l'UE dans les affaires internationales.
Les auditions de confirmation jouent un rôle crucial dans le processus. Ces auditions permettent d'évaluer les compétences des candidats ainsi que leur adhésion aux valeurs de l'UE. L'approbation nécessite une majorité des deux tiers, ce qui complique les choses : des manœuvres politiques peuvent mener au remplacement ou à la réaffectation de certains candidats. Historiquement, ces auditions ont démontré que l'équilibre des pouvoirs au sein du Parlement influence ces nominations, aboutissant souvent à des compromis.
Défis pour certains candidats européens
Plusieurs candidats font face à des difficultés. Glenn Micallef, originaire de Malte, est critiqué pour son manque d'expérience. Marta Kos est connue pour son soutien à la Russie, ce qui complique sa situation. Oliver Varhelyi, représentant d'Orbán, pourrait rencontrer une forte opposition en raison de problèmes passés. Chargé des questions de santé et de bien-être animal, il doit composer avec les controverses antérieures liées aux décisions de vaccination en Hongrie.
Les parlementaires discutent de ces nominations, et le leadership ainsi que la capacité de négociation de von der Leyen seront déterminants. Elle doit veiller à maintenir la cohésion tout en s’assurant que l’équipe peut piloter les projets de l’UE à l’avenir.
Partager cet article