Le comité de l’ONU ouvre la voie à un traité historique
ParisUn comité clé de l'ONU a adopté une résolution essentielle ouvrant la voie à la création du premier traité consacré aux crimes contre l'humanité. Ce progrès représente un pas majeur pour le droit international, car il comble une lacune qui perdurait depuis longtemps. Ce nouvel accord vise à établir un ensemble de règles claires pour traiter des crimes contre l'humanité, venant ainsi compléter les conventions existantes sur les crimes de guerre, le génocide et la torture.
Points clés de la résolution :
Calendrier :
Les sessions préparatoires sont prévues pour 2026 et 2027.
Les négociations se dérouleront sur des périodes de trois semaines en 2028 et 2029.
Objectif: Conclure un traité traitant des crimes contre l'humanité, tels que le meurtre, le viol, les disparitions forcées et la torture.
Portée et Participation :
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Soutenu par 98 pays, avec le Mexique et la Gambie en tête.
Russie a d'abord exigé des modifications, ce qui a inquiété certains quant au ralentissement des négociations du traité. Cependant, la représentante adjointe de la Russie à l'ONU, Maria Zabolotskaya, a retiré ces demandes pour démontrer une volonté de coopération, bien que la Russie ne soit pas entièrement d'accord avec tout le monde.
La Cour pénale internationale (CPI) ne peut pas poursuivre les crimes dans près de 70 pays, laissant ainsi de nombreux cas sans réponse judiciaire. Un nouveau traité vise à combler cette lacune et à renforcer le système de justice internationale. Les partisans de ce traité estiment qu'il doit être centré sur les besoins des survivants et inclure des mesures solides pour garantir justice et réparations.
Un immense potentiel pour le traité
Le traité revêt un potentiel immense. Il vise à renforcer la responsabilité et souligne l'importance des règles internationales. Il démontre que la communauté mondiale reconnaît la nécessité d'empêcher les criminels d'échapper à la justice et d’assurer justice aux victimes, en particulier dans des conflits tels que ceux en Éthiopie, au Soudan et au Myanmar. Agnes Callamard, d'Amnesty International, souligne que cette initiative intervient à un moment crucial où certains États tentent d'affaiblir le droit et les normes internationales.
Certains ressentent une déception face à l'allongement du calendrier, néanmoins le processus de traité revêt une grande importance. Il symbolise un engagement à préserver les standards des droits de l'homme partout dans le monde. Cette avancée cruciale montre la volonté mondiale de s'unir contre les crimes graves et apporte l'espoir d'un avenir où les victimes pourront exprimer leur voix. Grâce à ces efforts, la communauté internationale progresse vers un monde plus juste et plus humain.
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