Nouvelle étude : le doomscrolling peut-il provoquer une crise existentielle ?
ParisDes chercheurs de la Faculté d'Éducation, de Psychologie et de Travail Social ont interrogé 800 étudiants universitaires en Iran et aux États-Unis. Leur objectif était d'évaluer l'impact des nouvelles négatives sur les réseaux sociaux sur les pensées et les sentiments vis-à-vis de la vie. Les participants ont été questionnés sur leurs habitudes de lecture de mauvaises nouvelles, leurs angoisses existentielles, leurs croyances sur la justice du monde et leur perception générale de l'humanité.
Principales conclusions de l'étude :
- Le doomscrolling est associé à l'anxiété existentielle tant chez les étudiants iraniens qu'américains.
- Il prédit significativement la misanthropie chez les étudiants iraniens.
- L'exposition constante aux nouvelles négatives menace les croyances concernant la mortalité et le contrôle de la vie.
- La consommation de nouvelles négatives influence la perception de l'humanité et du monde.
Faire défiler les mauvaises nouvelles peut provoquer du stress, de l'anxiété et un sentiment de désespoir, affirme Reza Shabahang, l'auteur principal. Cela peut également nous faire douter du sens de la vie. Observer des informations perturbantes peut entraîner des effets psychologiques semblables à ceux ressentis en vivant l'événement en question. Des symptômes comme l'anxiété et le désespoir, comparables à ceux du SSPT, ont été observés.
Des études récentes indiquent que nous devons repenser notre comportement en ligne. Les réseaux sociaux ont un impact majeur sur notre santé mentale. Une utilisation excessive peut engendrer des pensées négatives sur les autres et le monde. Shabahang conseille de faire régulièrement des pauses. Il est crucial de surveiller le temps que nous passons sur ces plateformes et l'effet du contenu sur nos émotions.
Aujourd'hui · 03:39
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Il est fascinant de constater comment le doomscrolling influe différemment sur les individus en fonction des cultures. Par exemple, cette pratique entraîne une méfiance et une aversion accrues chez les Iraniens comparativement aux Américains. La manière dont les sociétés collectives et individualistes gèrent les mauvaises nouvelles pourrait-elle expliquer cette différence? Ces questions nécessitent davantage de recherches.
Réduire le doomscrolling pour préserver sa santé mentale :
- Surveillez le temps que vous passez sur les réseaux sociaux.
- Évitez la consommation excessive de nouvelles négatives.
- Pratiquez régulièrement des pauses numériques.
- Participez à des activités en ligne positives et inspirantes.
Prendre conscience de votre activité en ligne et apporter de petites modifications peut être bénéfique. Cette étude recommande de repenser votre utilisation des réseaux sociaux pour protéger votre bien-être émotionnel.
L'étude est publiée ici:
http://dx.doi.org/10.1016/j.chbr.2024.100438et sa citation officielle - y compris les auteurs et la revue - est
Reza Shabahang, Hyeyeon Hwang, Emma F. Thomas, Mara S. Aruguete, Lynn E. McCutcheon, Gábor Orosz, Abbas Ali Hossein Khanzadeh, Benyamin Mokhtari Chirani, Ágnes Zsila. Doomscrolling evokes existential anxiety and fosters pessimism about human nature? Evidence from Iran and the United States. Computers in Human Behavior Reports, 2024; 15: 100438 DOI: 10.1016/j.chbr.2024.100438Partager cet article