Nouvelle avancée : l'IA détecte les cancers de l'endomètre à haut risque avec précision
ParisDes scientifiques de l'Université de Colombie-Britannique ont exploité l'intelligence artificielle (IA) pour identifier un type dangereux de cancer de l'endomètre. Cette percée pourrait améliorer les traitements pour les patientes atteintes de ce cancer gynécologique courant. L'IA est capable d'analyser des milliers d'images de cellules cancéreuses afin de détecter un type spécifique de cancer de l'endomètre, plus susceptible de récidiver et de provoquer la mort. Les méthodes traditionnelles peinent à identifier ce sous-groupe de cancers.
La méthode basée sur l'IA présente de nombreux avantages :
- Rentable et facile à installer
- Adapté aux environnements urbains et ruraux
- Complète les diagnostics moléculaires existants
- Améliore les décisions thérapeutiques
Dr. Jessica McAlpine, professeure à l'UBC et chirurgienne-scientifique au BC Cancer et à l'Hôpital général de Vancouver, souligne l'importance de repérer les patients à haut risque. « Il est crucial d'identifier les patients atteints de maladies à haut risque pour pouvoir intervenir et tenter de prévenir une rechute », explique la Dre McAlpine. L'approche basée sur l'IA permet de garantir que chaque patient ait accès aux traitements essentiels.
En 2013, la Dre McAlpine et son équipe ont classé le cancer de l'utérus en quatre types basés sur des caractéristiques moléculaires. Elles ont créé un outil de diagnostic appelé ProMiSE, capable d'identifier ces différents types de manière fiable. Cet outil est désormais utilisé en Colombie-Britannique, dans d'autres régions du Canada et partout dans le monde.
Des défis persistent. Le sous-type le plus courant, représentant environ 50 % des cas, ne présente aucune caractéristique moléculaire définie. Certains patients de ce groupe s'en sortent bien, tandis que d'autres ont des résultats très médiocres. À ce jour, il n'existe pas d'outils permettant d'identifier les patients à risque dans ce groupe.
Le Dr McAlpine a collaboré avec le Dr Ali Bashashati, professeur adjoint à l'Université de la Colombie-Britannique (UBC), pour utiliser des méthodes avancées d'intelligence artificielle. L'équipe du Dr Bashashati a développé un modèle d'IA basé sur l'apprentissage profond pour analyser des images de prélèvements tissulaires de patients. L'IA a été entraînée à différencier divers sous-types.
Après avoir analysé plus de 2 300 images de tissus cancéreux, l'IA a découvert un nouveau groupe de patients présentant un taux de survie beaucoup plus faible. Le Dr Bashashati souligne que la force de l'IA réside dans sa capacité à examiner un grand nombre d'images et à détecter des motifs invisibles aux pathologistes humains.
Cette découverte pourrait révolutionner la manière dont les médecins diagnostiquent et traitent le cancer de l'endomètre à travers le monde.
L'étude est publiée ici:
http://dx.doi.org/10.1038/s41467-024-49017-2et sa citation officielle - y compris les auteurs et la revue - est
Amirali Darbandsari, Hossein Farahani, Maryam Asadi, Matthew Wiens, Dawn Cochrane, Ali Khajegili Mirabadi, Amy Jamieson, David Farnell, Pouya Ahmadvand, Maxwell Douglas, Samuel Leung, Purang Abolmaesumi, Steven J. M. Jones, Aline Talhouk, Stefan Kommoss, C. Blake Gilks, David G. Huntsman, Naveena Singh, Jessica N. McAlpine, Ali Bashashati. AI-based histopathology image analysis reveals a distinct subset of endometrial cancers. Nature Communications, 2024; 15 (1) DOI: 10.1038/s41467-024-49017-218 novembre 2024 · 14:36
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