Procès de Manuel Chang aux États-Unis pour fraude de 2 milliards
ParisManuel Chang, ancien ministre des Finances du Mozambique, est jugé aux États-Unis pour un scandale de prêt de 2 milliards de dollars qui a plongé le Mozambique dans une grave crise de la dette. Entre 2013 et 2016, trois entreprises contrôlées par le gouvernement ont emprunté cette somme auprès de banques étrangères. Le gouvernement a garanti ces prêts avec la signature de Chang.
Points Cruciaux :
- Les prêts s'élevaient à 2 milliards de dollars.
- L'argent était destiné à des navires de pêche au thon et à des patrouilleurs de la Garde côtière.
- Une fraude massive impliquait des pots-de-vin et des commissions occultes.
- Chang aurait reçu 7 millions de dollars transférés par des banques américaines vers des comptes en Europe.
- Andrew Pearse, un ancien banquier de Credit Suisse, affirme avoir perçu 45 millions de dollars en commissions occultes.
Pearse a avoué sa culpabilité et attend sa sentence. Selon lui, les garanties gouvernementales étaient cruciales car les nouvelles entreprises étaient risquées. Il a rencontré Chang à deux reprises, mais la défense affirme qu'il n'y a eu aucun accord direct entre eux. Ford, l'avocat de la défense, a déclaré que Pearse collabore avec les autorités pour obtenir une peine réduite.
Le Mozambique, autrefois l'une des économies à la croissance la plus rapide pendant 20 ans, figurait dans le top 10 des pays à la croissance la plus élevée selon la Banque mondiale. Cependant, une dette de 2 milliards de dollars, représentant environ 12 % de son PIB, a gravement affecté l'économie du pays. La croissance s'est arrêtée, la monnaie a chuté et l'inflation a grimpé. Les investisseurs étrangers ont perdu confiance et le FMI a retiré son soutien.
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Un rapport de 2021 de l'institut Chr. Michelsen en Norvège a révélé que la dette du Mozambique pourrait coûter 11 milliards de dollars. Cela a entraîné l'appauvrissement de près de 2 millions de personnes. Le gouvernement a réduit les services pour économiser de l'argent. L'aide et les investissements internationaux ont diminué.
En 2022, le Mozambique figurait parmi les dix pays ayant le PIB par habitant le plus bas, selon la Banque mondiale. Pour gérer sa dette, le pays a conclu des accords avec ses créanciers hors des tribunaux. L'année dernière, le Mozambique a versé 142 millions de dollars à Credit Suisse pour une partie de ses prêts. Récemment, le pays a également finalisé des accords avec VTB Bank de Russie et BCP Bank du Portugal pour un montant de 220 millions de dollars.
Plusieurs actions juridiques ont découlé de ce scandale. En 2021, Credit Suisse a versé plus de 475 millions de dollars pour régler des accusations de corruption. Au Mozambique, au moins dix personnes, dont le fils de l'ancien président, Ndambi Guebuza, ont été reconnues coupables. Les tribunaux sud-africains ont bloqué les tentatives d'extradition de Manuel Chang vers le Mozambique, craignant qu'il ne bénéficie d'un traitement de faveur. Les activistes ont réclamé qu'il soit jugé aux États-Unis pour garantir un processus plus équitable.
Ce cas illustre une corruption grave et une mauvaise gestion financière à l'échelle internationale. L'économie du Mozambique en a souffert et de nombreuses personnes ont été précipitées dans la pauvreté. Les effets dévastateurs de la corruption au plus haut niveau sont évidents. Il est impératif que les acteurs locaux et internationaux soient tenus pour responsables afin de reconstruire la confiance et de prévenir la récurrence de tels problèmes.
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