Les femmes migrantes subissent une double épreuve en dénonçant les abus sexuels en France
ParisAmnesty International a publié un rapport sur les difficultés des femmes migrantes victimes de violences sexuelles en France. Ce rapport se base sur les données de plus de 20 organisations civiles. Les femmes migrantes subissent souvent une "victimisation secondaire" de la part de la police et du système judiciaire.
En 2021, seulement 6 % des victimes de viol ont porté plainte, et seulement 0,6 % de ces cas ont abouti à une condamnation en 2020. Pour les migrantes, le risque d'être violée est 18 fois plus élevé.
Selon le rapport, les femmes migrantes doivent faire face à plusieurs obstacles :
- Barrières linguistiques sans interprète disponible
- Soupçons de fausses déclarations pour obtenir des papiers
- Peurs de la police et des expulsions
Dans certains cas, des femmes ont été arrêtées après avoir demandé de l'aide ou ont reçu des ordres d'expulsion. Amnesty appelle à des réformes urgentes pour garantir un accès égal à la justice pour toutes les femmes. Des formations spécialisées pour lutter contre les préjugés raciaux et sexistes sont recommandées. Des efforts de prévention sont également essentiels pour améliorer la situation.
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