Les conservateurs français en ébullition alors que leur chef soutient une alliance avec Le Pen pour les élections anticipées
ParisEric Ciotti, le chef des Républicains (LR), a annoncé une alliance avec le Rassemblement National (RN) dans une interview télévisée. C'est la première fois que le dirigeant d'un parti traditionnel soutient une telle alliance avec l'extrême droite. Emmanuel Macron a annoncé des élections anticipées pour le 30 juin, avec un second tour le 7 juillet. Le RN avait obtenu plus du double des voix de l'alliance centriste de Macron aux élections européennes.
Un sondage Harris Interactive-Toluna publié lundi montre que seulement 19 % des gens soutiendraient Macron, contre 34 % pour le RN. Macron a exclu de démissionner après ce sondage. Ciotti a déclaré qu'il avait déjà discuté avec Marine Le Pen et Jordan Bardella du RN. Selon lui, la majorité de leurs électeurs veulent cet accord. Le Pen a salué ce "choix courageux" et espère que de nombreux membres du LR suivront Ciotti.
Cette décision pourrait déchirer le parti LR. Bruno Retailleau, chef des Républicains au Sénat, a déclaré qu'un parti politique ne se résume pas à une seule personne. Gérard Larcher, président du Sénat, a demandé la démission de Ciotti de la présidence du parti. Olivier Marleix, chef des Républicains à l'Assemblée nationale, a également demandé le départ de Ciotti.
Marion Maréchal, nièce de Le Pen, a indiqué que le parti d'extrême droite plus petit d'Eric Zemmour, auquel elle appartient, n'avait pas réussi à conclure un accord électoral avec le RN. Les partis de gauche divisés ont promis de nommer des candidats communs, mais n'ont pas encore conclu d'accord formel.
La présidence de Macron a retardé une conférence de presse à mercredi, soulignant que le vote mettrait en avant un choix entre les forces républicaines et extrémistes. Macron a exclu de démissionner, quoi qu'il advienne de ces élections anticipées. Il a déclaré qu'il pensait uniquement à la France et que cette décision était dans l'intérêt du pays.
Gabriel Attal, Premier ministre, a déclaré dans une interview avec TF1 qu'il dirigerait la campagne du parti au pouvoir. Il a énuméré les priorités suivantes :
- La santé
- Les écoles
- Le pouvoir d'achat
- L'environnement
Attal a averti qu'il ferait tout pour éviter une victoire de Le Pen. Cette élection a des enjeux plus dramatiques et historiques que celle de 2022, car l'extrême droite est aux portes du pouvoir.
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