En combattant sur deux fronts, Macron dénonce la 'fièvre extrémiste' à droite et à gauche

ParisEmmanuel Macron a dissous l'Assemblée nationale. Il a annoncé des élections législatives anticipées le 30 juin et le 7 juillet. Macron a décrit ces élections comme un combat de valeurs entre son camp modéré et deux alliances extrêmes. Il a critiqué les alliances de gauche et de droite comme "alliances contre nature".

Macron a rebondi sur les résultats des élections européennes où le Rassemblement National a remporté plus de 30% des voix, contre moins de 15% pour son parti. Le RN pourrait obtenir la majorité à l'Assemblée nationale, risquant un premier gouvernement d'extrême droite depuis la Seconde Guerre mondiale.

Macron a nié que ces élections pourraient aider l'extrême droite. Il a appelé les modérés de gauche et de droite à s'unir contre les extrêmes. Il espère répéter sa stratégie des présidentielles de 2017 et 2022. Un analyste, Pierre-Nicolas Baudot, dit que Macron veut faire de chaque circonscription un choix entre lui et le chaos.

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Le président semble avoir sous-estimé la capacité de la gauche à s'unir face au danger du RN. L'unité de la gauche s'est accélérée avec l'urgence de la situation. Samuel Hayat, politologue, dit que le Front Populaire est motivé par la menace de l'extrême droite.

Pourtant, Macron pourrait avoir mal évalué l'épuisement politique de son propre camp après sept ans de pouvoir. La réforme des retraites, en particulier, a créé beaucoup de ressentiment. Certains députés refusent désormais de faire campagne avec l'image de Macron. Le président est moins populaire que son Premier ministre, Gabriel Attal.

Certains députés Renaissance sont furieux de la dissolution de l'Assemblée nationale. Ils estiment leurs chances de réélection faibles. Macron doit maintenant naviguer dans un paysage politique de plus en plus fracturé.